Les prémices d’un accord entre les centrales syndicales et le gouvernement se dessinent à la veille de la célébration de la fête du Travail. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end du 30 avril au 1er mai, que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rencontré, mercredi dernier, les dirigeants des syndicats. Des sources autorisées soulignent que l’offre gouvernementale présentée aux syndicats serait prête à être paraphée. Cette offre s’appuie sur les résultats des rencontres qu’a eues le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, avec les syndicats les plus représentatifs dans le cadre du dialogue social.
Les propositions de l’Exécutif ont trait à l’harmonisation du salaire minimum dans le secteur agricole et son unification progressive dans les secteurs de l’industrie, du commerce et le milieu des professions libérales. Le gouvernement a, par ailleurs, opté pour l’amélioration du pouvoir d’achat en réduisant l’impôt sur le revenu dans les secteurs public et privé, tout en augmentant le quota de la promotion. En outre, le gouvernement compte proposer aux salariés qui n’ont pas cumulé les 3.240 jours déclarés à la CNSS de bénéficier de la pension de retraite en versant le reliquat de leurs cotisations.
Le quotidien Al Akhbar rapporte cependant que le gouvernement n’a pas encore présenté sa vision sur les revendications des syndicats en matière d’augmentation des salaires et d’allocations familiales. Les mêmes sources indiquent que ces points seront étudiés lors de la rencontre décisive qui aura lieu entre le chef du gouvernement, les syndicats et le patronat. Il faut signaler que le gouvernement a jeté les bases de cet accord via des rencontres que le ministre Younes Sekkouri avait organisées séparément avec les délégations des différents syndicats. Le gouvernement joue ainsi contre la montre pour pousser toutes les parties à trouver un accord avant la date du 1er mai.
Pour rappel, le ministre du Travail a été l’invité, cette semaine, des représentants de la CDT, de l’UMT, de la CGEM et de l’UGTM. Ces rencontres visent à mettre la dernière main au document de l’offre gouvernementale, avant que le ministre du Travail n’en présente la version définitive au chef de l’Exécutif. Le quotidien souligne que les syndicats ont, dans les mémorandums envoyés au gouvernement, réclamé avec insistance la revalorisation des salaires et la hausse du salaire minimum et des pensions de retraite.