Le dialogue social a mal repris ce mercredi avec le rejet d’une augmentation des salaires qui était l'une des principales revendications des syndicats. Reste à savoir maintenant quelle serait l'attitude de ces derniers, la dernière hausse du SMIG et des salaires datant de 2012, juste après l'entrée en fonction du gouvernement de Abdelillah Benkirane.
"Nous avons expliqué que les finances de l'Etat et l'économie du pays ne pouvaient permettre de répondre favorablement à cette revendication. En revanche, le gouvernement a accepté de satisfaire quatre importantes doléances qui coûteraient à l'Etat une enveloppe budgétaire totale de 13 milliards de dirhams", a déclaré une source gouvernementale à Le360.
Il s'agit de "la hausse des allocations familiales, le relèvement du seuil des pensions, la hausse de la prime de naissance, l'élargissement de la couverture médicale aux parents des affiliés et la hausse des indemnités pour les fonctionnaires affectés en zones rurales".
Les deux parties, gouvernement et syndicats, ont repris ce mercredi l'examen de la question de la réduction de l'impôt sur le revenu (IR), un dossier auquel le gouvernement reste aussi fermement opposé.
"Le total du cahier revendicatif des syndicats pèse lourd en termes de dépenses pour l'Etat car il oscille entre 30 et 33 milliards de dirhams de financement total", selon la même source, expliquant que l'Etat n'a pas les moyens de répondre à cette facture.
L’offre du gouvernement aux syndicalistes se résume ainsi à une augmentation des indemnités familiales de 200 DH pour les porter à 300, dans la limite des trois premiers enfants, un passage de 36 DH à 136 DH des indemnités à partir du quatrième enfant, l’augmentation de l’indemnité de naissance de 150 à 500 DH et, enfin, une hausse du seuil minimal des pensions qui passe de 1.000 à 1.500 DH, a confirmé la source gouvernementale.
Enfin, les deux parties ne sont pas encore parvenues à se mettre d'accord sur le projet de réforme gouvernemental de la Caisse marocaine des retraites (CMR, fonctionnaires publics) dont un texte de loi est toujours en veilleuse au sein de la Chambre des conseillers.