C’est aujourd’hui que reprend le dialogue social. Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a invité les centrales syndicales les plus représentatives, ainsi que les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), à des réunions individuelles, «sans toutefois que cette initiative ne soit accompagnée d’un ordre du jour», déclare Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail, dans un échange avec Le360.
Lors de cette réunion, la délégation de l’UMT mettra sur la table des négociations un dossier revendicatif qui comporte trois points essentiels. Le premier point concerne «l’augmentation vertigineuse du coût de la vie pour les travailleurs, ainsi que pour la classe populaire et la classe moyenne», précise Miloudi Moukharik. «L’UMT demandera au gouvernement de réguler le marché des produits de première nécessité en agissant sur la TVA, qui varie entre 10% et 20%», poursuit-il.
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Le deuxième point concernera «l’augmentation générale des salaires pour compenser les pertes subies par les salariés à la suite de l’inflation», explique le syndicaliste. Troisième et dernier point: l’UMT réclamera une baisse de l’impôt sur le revenu (IR), étant donné que «les salariés paient régulièrement des impôts qui peuvent atteindre 38%. Un taux qui est manifestement excessif!», martèle le secrétaire général de l’UMT.
En plus de ces trois revendications principales, l’UMT demandera au chef du gouvernement que la deuxième tranche de l’augmentation de 5% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole garanti (SMAG), qui a été convenue dans le cadre de l’accord d’avril 2022, soit versée aux personnes concernées.
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Enfin, la centrale syndicale appellera le gouvernement à ouvrir des négociations sectorielles dans les différents départements. Moukharik a ainsi précisé que, jusque’à présent, seuls deux ministères, celui de la Santé et de la Protection sociale et celui de l’Éducation nationale, du préscolaire et des Sports, avaient mené un dialogue social avec les représentants syndicaux, tandis que les autres ministères n’ont encore entamé aucun échange avec les syndicats.