La colère des Rguibat Souaâd, tribu d’Ahmed El Khalil, cet ancien cadre du Polisario enlevé par les services algériens, ne retombe pas. Tout le contraire. Sa famille, soit son épouse et ses trois fils, ont été rejoints par une dizaine de leurs proches et cousins venus les soutenir dans leur sit-in, devant le siège du Haut commissariat aux réfugiés à Rabouni.
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Pour rappel, Lakhdira, épouse d’Ahmed El Khalil, accompagnée de ses trois fils, Hafdallah, Adnane et Brahim, ont entamé, le 15 juillet, un sit-in ouvert pour demander que toute la lumière soit faite sur le sort de leur conjoint et père enlevé à Alger en janvier 2009. Ce sit-in, selon nos sources, se poursuit même la nuit sous un abri de fortune installé sur place.
Ahmed El Khalil, qui avait le titre de conseiller à la «présidence», avait été enlevé par les services algériens pour ne plus donner signe de vie. Cela fait une très longue décennie que les siens sont sans nouvelles de lui.
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À la mi-février de cette année 2019, Brahim Ghali avait confié à sa famille et sa tribu qu’il était en vie et incarcéré dans une prison algérienne.
À la même occasion, il avait promis que le sort du disparu allait être élucidé dans quelques jours. Promesse jamais tenue comme l’avaient deviné à l’époque les membres de la tribu des Rguibat Souaâd qui ont décidé de multiplier les manifestations, y compris à l’étranger.
En effet, la coordination qui porte le nom d’Ahmed El Khalil a prévu des sit-in devant les chancelleries algériennes à l’étranger et surtout en Europe. D’autres actions ont été entreprises auprès de l’ONU et de l’Union européenne pour leur demander de faire pression sur Alger, et donc sur le protecteur du Polisario, pour élucider le sort de ce disparu.
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Nos sources n’excluent pas de voir d’autres membres de cette tribu venir grossir les rangs de ceux qui observent le sit-in.