Personnalité des plus attendues dans le cadre du Forum Crans Montana qui se tient à Dakhla, Nicolas Sarkozy est arrivé dans la ville ce vendredi 16 mars. Ancien président français, ex-ministre de l’Intérieur et des Finances, Sarkozy représente ainsi un pays membre permanent du Conseil de sécurité, alors que l'affaire du Sahara est entre les mains des Nations unies. Premier chef d'Etat d'une grande puissance mondiale à se rendre à cet événement d'envergure, il est également un grand ami du Maroc.
D’emblée, et sitôt arrivé au Forum, il n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer son admiration pour le Maroc et son souverain. C’était devant un parterre où figuraient Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, et de nombreux représentants de délégations africaines et asiatiques.
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Saisissant cette occasion, l’ancien chef d’Etat français a d’emblée appelé à la création d’un marché commun au Maghreb «le plus tôt possible». Et de regretter, le plus clairement du monde, que les frontières entre le Maroc et l’Algérie soient toujours fermées, et ce, depuis 25 ans. «On doit travailler ensemble. On en a grand besoin», a insisté Sarkozy.
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Évoquant la période où il était président de la République française, Sarkozy est revenu dans les détails sur l’évolution enregistrée par le Maroc à cette époque, sous l’impulsion du roi Mohammed VI. «J’ai eu la chance de voir, en plein printemps arabe, le roi changer la Constitution et nommer un chef de gouvernement (issu d’un parti ayant remporté les législatives, NDLR). Il fallait pour cela une vision et un courage qui n’existaient pas ailleurs», a-t-il dit.
Revenant sur le sujet du Sahara, Sarkozy s'est montré fidèle à sa position: «Je souhaite une solution rapide, la proposition du Maroc, faite depuis 2007, est crédible. Il faut se mettre autour de la table». Et de choisir son camp, à savoir le Maroc: «Ce n’est pas un péché de dire qu’on a des amis qu’on admire», a-t-il tranché.