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Habillée en burqa, Hasna feint un mouvement de la main comme si elle tenait une arme à feu. La propension à prendre pour cibles des personnes est déjà inscrite dans ce geste. La volonté de tuer s’exerce comme dans une répétition avant la première d’une représentation théâtrale macabre.
C’est l’une des photos qui reviennent avec le plus d’insistance sur la page de l’intéressée. Un rêve de famille. La famille idéale où la fille encore en bas âge porte déjà le voile. Un couple vraisemblablement heureux. Ce rêve de fonder une famille bute régulièrement à la réalité dure du jihadisme avec des armes et des volontée le désir de donner la vie. s de meurtre. Hasna ne fondera jamais de famille. La mort a été plus forte .
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Badr Hari, le champion marocain du monde de kick boxing. La photo semble faire tache au milieu des extrémistes et des armes. A la fois un portrait et une photo montrant le buste et la musculature du champion. Badr Hari, le genre d’hommes qui plaisent à Hasna ? Là se trouve aussi cette complexité de l’intéressée. Sans doute, le dernier résidu de sa vie d’antan avant qu’elle ne change définitivement de registre et ne prenne aussi pour cible des gens qui vivent comme Badr Hari.
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Hasna Aït Boulahcen était fascinée par son cousin, Abdelhamid Abaaoud, dont elle a posté au moins deux photos, toutes prises en Syrie où il combattait avec Daech. Dans le commentaire de l’une de ces photos, elle affirme avec fierté : «C’est mon cousin».
Dans ce qui ressemble à un réduit-toilette, elle se prend en photo, en burqa, sur une grosse cylindrée. Des souvenirs des années de «perdition» quand elle avait de la «mauvaise compagnie» et touchait à tout ce qui est illicite?
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Hasna semblait avoir rompu avec le mode de vie à l’occidentale qu’elle avait rejeté. Mais elle avait gardé quelques petits péchés mignons comme les bonbons et le chocolat. Mais aussi le rappeur Booba…
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Elle avait multiplié sur sa page FB des images de femmes faisant leurs prières, mais aussi celle d’un couple priant à la Mecque. Le rêve de tout musulman, affirmait-elle. Un rêve brisé.
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«C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Allah que nous retournons». Verset que tout musulman cite quand une personne meurt. Cette formule est inscrite blanc sur noir comme dans l’étendard de Daech. La graphie en arabe accentue la ressemblance avec les lettres de Daech. Cette formule sonne aussi comme le consentement de l’intéressée de quitter la vie pour la mort. Ce qui peut signifier que son acte kamikaze était mûrement réfléchi.
