Cette fois, ils ont eu le réveil tardif! Il leur a fallu attendre deux jours, et subir peut-être deux nuits blanches, pour reprendre du service. Il semble que l'ordre en provenance du Club des Pins, QG des hauts officiers algériens, ne leur a été donné que ce mardi 8 novembre pour se manifester. Qu'à cela ne tienne! Mieux vaut tard que jamais. On a donc pris notre mal en patience, et le leur, aussi et surtout. Car les "zéditoriaux" dont se sont fendus aujourd'hui nos confrères algériens, -à lire le nez bouché!-, puent, à défaut d'idées et d'arguments, socle de tout travail d'analyse et de réflexion, l'injure gratuite, et affichent ostensiblement une haine féroce à l'encontre du Maroc qui, semble-t-il, est devenu un tropisme algérien par excellence.
Dans le flot surabondant de la prose fielleuse étalée dans les colonnes de nos confrères, l'édito dont s'est fendu aujourd'hui "El Moujahid" nous interpelle à tous points de vue. Du fait, d'abord, de son statut peu reluisant d'instrument de propagande de la bêtise galonnée tapie dans l'ombre du Club des Pins, à Alger. Du fait, ensuite, de la violence inouïe du ton adopté et des contre-vérités qui structurent son édito publié sous ce titre trompeur "Enième manoeuvre royale"!
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D'attaque, l'éditorialiste d'El Moujahid se prend le pied dans le tapis et se mélange les pinceaux. "Après une tournée en Afrique pour promouvoir la candidature de son pays visant à intégrer l'Union africaine (UA), le roi du Maroc fait un discours à Dakar, la capitale du Sénégal, et organise chez lui une conférence internationale sur le climat". Vous avez bien lu mais sûrement rien compris à cette envolée servie en guise d'attaque à un genre qui reste à réinventer en journalisme, et qui est tout sauf un éditorial! Le plus fortiche en analyse du discours avouera ne rien comprendre à ce parallèle établi par celui qui sert d'éditorialiste à El Moujahid, entre un discours célébrant un événement national historique, soit le 41e anniversaire de la Marche verte, et un événement mondial que le Maroc a l'exclusivité arabe, voire musulmane, d'accueillir sur son sol. Quelle explication trouver à ce lumineux parallèle, en dehors de la déroute d'un voisin incroyablement jaloux des percées indéniables que le Maroc n'a eu de cesse d'accumuler aussi bien sur le front du combat pour son intégrité territoriale que sur celui du progrès.
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Mais passons, car "l'éditorial" signé El Moujahid a (tenez-vous bien!) un "conseil" à nous donner sur la question de notre intégrité territoriale. "Accéder au voeu du peuple (sahraoui), dans le respect de la volonté africaine et des résolutions onusiennes, d'organiser le plus tôt possible un référendum d'autodétermination et mettez ainsi fin à une situation conflictuelle qui dure depuis plus de quarante ans"!
Un conseil qui en vaut bien un autre, voire plus. Pourquoi Alger n'accéderait-elle pas de son côté, au droit à l'autodétermination du peuple kabyle, du peuple de Ghardaïa, du peuple de la Chaouia ... ? Voilà des peuples, vrais ceux-là, mais qui sont toujours privés de leur droit à s'exprimer, à plus forte raison à disposer d'eux-mêmes! Quant au soi-disant "peuple sahraoui" assiégé à Tindouf, et dont le nombre n'est pas plus élevé que celui des habitants d'un seul quartier à Casablanca, voilà un vrai conseil qu'Alger ferait mieux d'appliquer: lever le siège imposé autour de cette immense prison à ciel ouvert qu'est Tindouf. Le droit des sahraouis à l'autodétermination passe par là.