"Le Sahara a toujours été marocain et le restera jusqu'à la fin des temps". Une piqûre de rappel, servie en préambule au discours prononcé par le roi Mohammed VI, ce lundi 6 novembre, en commémoration du 42e anniversaire de la Marche Verte. Le 25 février 1958, et donc bien avant l'indépendance de l'Algérie (1962), feu le roi Mohammed V, alors en visite à M'Hamid El Ghizlane, a affirmé, d'une manière qui ne laisse point de place au doute, le droit historique du royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes. "Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara dans le cadre du respect de nos droits historiques et selon la volonté de ses habitants", a en effet dit feu le roi Mohammed V.
Quel lien entre le discours historique de feu le roi Mohammed V à M'Hamid El Ghizlane, dont le 60e anniversaire sera commémoré le 25 février 2018, et le 42e anniversaire de la Marche Verte célébré ce lundi 6 novembre? Une seule et unique vérité: la marocanité du Sahara qui remonte à la nuit des temps. L'histoire millénaire du Maroc a partie liée avec le Sahara comme le prouvent de nombreuses dynasties, originaires du sud du royaume. Une vérité rappelée par Mohammed V en 1958, alors que l'Algérie était encore un département français.
D'emblée, le roi Mohammed VI coupe court à toute autre interprétation biaisée du droit et de la légitimité historique de la marocanité du Sahara. "Il n'y aura pas d'issue au Sahara en dehors de la souveraineté marocaine et de l'Initiative marocaine pour octroyer un statut d'autonomie au Sahara", affirme le souverain.
Le souverain réaffirme par la même occasion la disposition entière du royaume à consentir "tous les sacrifices" pour préserver son intégrité territoriale, conformément au serment de la Marche Verte initiée par feu le roi Hassan II, artisan de cette glorieuse Marche qui a permis au royaume de récupérer ses chères provinces sahariennes des mains du colon espagnol.
Le Maroc, après la libération de ses provinces sahariennes, n'en demeure pas moins ouvert au processus onusien pour trouver une issue politique au conflit factice créé autour de son Sahara. "Le Maroc poursuivra sa coopération avec l'ONU, dans le cadre du respect de son intégrité territoriale", a indiqué le souverain, précisant que seul le Conseil de sécurité est habilité à aider à la recherche d'une solution politique à ce conflit plus que quarantenaire.
En attendant, "le Maroc ne restera pas les bras croisés". "Nous poursuivrons le processus de mise en œuvre du chantier du développement et de la régionalisation avancée", a affirmé le souverain, en perspective de l'émergence d'un "pôle économique" dans les provinces sahariennes. Et pas seulement. Le souverain évoque la nécessité impérieuse de préserver la dignité et promouvoir une part vivante du patrimoine ancestral de nos provinces sahariennes, en l'occurrence l'art et la culture hassanis, au même titre que celles du Rif, du Souss, de l'Atlas et de l'Oriental.