Discours royal: la sécurité et l'intégrité du Maroc à la tête des préoccupations

DR

Le Maroc est attaché à la préservation de sa sécurité et au parachèvement de la sécurisation de ses frontières, en raison de la montée de l'extrémisme et de la multiplication des bandes terroristes, particulièrement dans la région arabe et maghrébine, a souligné le roi Mohammed VI, jeudi.

Le 21/08/2015 à 06h20

«Le Maroc s'est toujours attaché à préserver sa sécurité et à parachever la sécurisation de ses frontières, et plus particulièrement au cours des deux dernières années; un objectif (...) atteint (...) du fait de la mutualisation des efforts de tous les services et de toutes les forces concernés», a indiqué le souverain dans un discours adressé à la Nation à l'occasion du 62ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Le Maroc, qui œuvre sur le plan national à éradiquer les facteurs susceptibles de pousser à l'extrémisme et au terrorisme, n'est pas à l'abri, à l'instar de tous les pays de la région, voire du monde, des menaces que sont la montée des velléités d'extrémisme au nom de la religion et la multiplication des bandes terroristes, a indiqué le souverain pour qui il est regrettable que certains pays de la région connaissent des situations difficiles en raison de l'insécurité et de la prolifération des armes et des groupes extrémistes.

C'est pour cela que "le Maroc s'est vu dans l'obligation de prendre une série de mesures préventives pour préserver sa sécurité et sa stabilité". Dans ce cadre, le visa a été imposé aux ressortissants de certains pays arabes, notamment ceux de Syrie et de Libye, a indiqué le souverain.

Cette décision "souveraine" prise par le Maroc pour des "raisons de force majeure", ne doit pas être perçue comme "un comportement inamical", a assuré le roi Mohammed VI, affirmant qu'étant "dépositaire de la charge de veiller à la sécurité et la stabilité du pays", Il ne permettrait "aucun laisser-aller ni aucune manipulation concernant la protection du Maroc et des Marocains".

En effet, le Maroc, qui s'est toujours attaché à préserver sa sécurité et à parachever la sécurisation de ses frontières, et plus particulièrement au cours des deux dernières années, a connu avant cette période l'entrée d'un certain nombre de réfugiés venus de certains pays qui vivent une dégradation de la situation sécuritaire.

Ces réfugiés, dont certains vivent dans des conditions difficiles, doivent être traités, par les Marocains qui partagent leurs souffrances et qui ont à cœur de leur venir en aide, comme des hôtes en leur accordant toutes sortes d'aide et d'assistance, a préconisé le souverain.

En échange, ces mêmes réfugiés "doivent se conformer aux lois marocaines et respecter les constantes sacrées religieuses et nationales, avec au premier chef le rite sunnite malékite", a souligné le roi, avertissant que "quiconque reconnu coupable de violation des lois et des règlements marocains, sera reconduit hors des frontières". Il s'agit de "ceux qui tentent de fomenter le trouble et la zizanie à l'intérieur et à l'extérieur des mosquées et ceux qui s'enrôlent dans des bandes criminelles ou terroristes", a expliqué le souverain.

Hommage à tous les services de sécurité

"Malgré cela, le Maroc restera comme toujours une terre d'accueil pour ses hôtes qui s'y rendent dans la légalité. Le Maroc ne sera jamais une terre d'asile", a affirmé le souverain, soulignant avec tout le réalisme possible : "Nous avons nos priorités internes sur lesquelles nous focalisons nos efforts pour les traiter" et "nous œuvrons également à relever les défis auxquels nous faisons face pour permettre au citoyen marocain de vivre dans la liberté et la dignité".

Le souverain a tenu à rendre hommage à "tous les services de sécurité pour leur mobilisation et leur vigilance afin de contrecarrer les multiples tentatives à visée terroriste qui cherchent désespérément à nuire au modèle marocain mondialement reconnu pour sa singularité", réaffirmant que "la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays n'est pas du seul ressort de l'Etat et de ses institutions, mais qu'elle incombe également au citoyen dans le cadre de la collaboration et de la coordination avec les services compétents".

"La lutte contre l'extrémisme doit être menée suivant une approche participative axée sur le renforcement des valeurs d'ouverture et de tolérance auxquelles croient les Marocains, une approche où les dimensions sociale et de développement et les composantes religieuse et éducative se complètent les unes les autres, outre le volet sécuritaire", a conclu le roi Mohammed VI.

Le 21/08/2015 à 06h20