"La jeunesse maghrébine exige de nous la mise en place d'un espace ouvert, propice à l'interaction et à l'échange", a déclaré le roi dans son discours prononcé à l'occasion du 44e anniversaire de la Marche verte, un évènement qui avait permis en 1975 au Maroc de parachever son intégrité territoriale.
Le souverain a ainsi mis le doigt sur les obstacles de cette intégration économique régional, soulignant que "nos frères arabes désirent voir le Grand Maghreb arabe s'associer à l'édification d'un nouvel ordre arabe".
Interrogés par Le360, des politiques et des ONG ont fait endosser ce blocage au régime algérien.
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Le discours royal de ce 6 novembre 2019 a également eu une portée africaine au sujet du renforcement du partenariat du Maroc avec le continent.
"Quant à nos frères d'Afrique subsaharienne, ils attendent que nos pays contribuent à réaliser les programmes et à relever les défis majeurs dans le continent", a également indiqué le roi Mohammed VI.
Pour le politologue Taj Eddine El Hosseini, la référence du souverain à l'intégration inter-maghérine constitue une "priorité" dans un contexte où le monde arabe "affronte des défis majeurs".
Il s'agit là d'un appel "pressant" du souverain, a affirmé ce chercheur universitaire.
Abondant dans le même sens, le politologue Abdelfettah Belamachi estime que le roi est déçu par le "gel de l'Union du Maghreb Arabe".
"L'histoire retiendra que la responsabilité de ce blocage incombe au régime militaire algérien", a martelé ce professeur de droit et des relations internationales de l'université Cadi Ayyad de Marrakech.