Dix présidents de communes interdits de quitter le territoire

Une interdiction de quitter le territoire aurait été prononcée à l’encontre de présidents de communes, de parlementaires, d’architectes et de fonctionnaires, soupçonnés d’être mêlés à des affaires de corruption actuellement examinées par les autorités judiciaires.. (A.Et-Tahiry/Le360)

Revue de presseDes présidents de communes, des parlementaires, des responsables de certains bureaux d’études, des architectes, des fonctionnaires et des entrepreneurs seraient interdits de quitter le territoire national pour leur implication dans des affaires de corruption en cours d’instruction. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 22/10/2025 à 19h13

Les juges d’instruction près les Chambres criminelles des Cours d’appel de Fès, Marrakech et Rabat, chargées des crimes financiers, sont à pied d’œuvre pour démêler les écheveaux complexes relatifs notamment à la mauvaise gestion, à la dilapidation des deniers publics et à la corruption, impliquant des parlementaires, des présidents de communes, des élus, des fonctionnaires communaux et des entrepreneurs.

D’après les sources du quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 23 octobre, «la décision de fermeture des frontières a été prise, juste avant l’ouverture de la session d’automne du Parlement, à l’encontre de plus de dix présidents de communes, dont d’anciens et actuels parlementaires». L’interdiction de quitter le territoire national était ferme, même pour des raisons médicales, précisent les sources du quotidien.

Toutefois, révèle le quotidien, «un parlementaire d’un parti politique de l’alliance gouvernementale a fait exception, en étant autorisé à se rendre dans le sud de l’Espagne pour un rendez-vous médical; mais, juste après son retour, il s’est présenté devant le juge d’instruction pour lui remettre son passeport, qui lui avait été retiré dans le cadre de l’enquête ouverte à propos de la falsification de documents relatifs à la création d’une école privée».

Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, poursuit le quotidien, «les présidents d’une commune et d’un conseil préfectoral seraient interdits de quitter le territoire national, à la suite d’une décision prise à leur encontre par la magistrate chargée de l’instruction près la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers».

En plus des présidents de communes et des parlementaires, indiquent les mêmes sources, des mesures d’interdiction de quitter le territoire national seraient également prises à l’encontre des responsables de certains bureaux d’études, des architectes, des fonctionnaires et des entrepreneurs.

En attendant l’ouverture de l’enquête approfondie par les juges d’instruction compétents dans les affaires qui les concernent, les sources du quotidien font remarquer que «leurs partis politiques auraient refusé de mandater des avocats pour les défendre, en raison de la nature des chefs d’accusation retenus contre eux et de la sensibilité de la conjoncture ponctuée par le discours de la moralisation de la vie politique et parlementaire».

Par La Rédaction
Le 22/10/2025 à 19h13