La sortie «idiovisuelle» de France3, avec son docu-fiction sur le «règne secret du roi du Maroc», diffusé jeudi soir dernier, fait des vagues d'indignation, ici comme ailleurs. Dernière réaction en chaîne, celle d’un homme de foi, d’un témoin, vrai celui-là, de ce qui se passe réellement au Maroc de Mohammed VI, au-delà du miroir aux alouettes tendu par France3, et auquel s'est suspendue une poignée de larbins au service d’«agendas extérieurs» résolument hostiles au pays où ils sont pourtant nés et où ils se sont servis sans servir…
Un témoignage contre la saillie «odieux-visuelle» d’une chaîne qui a cru pouvoir gravir quelques échelons dans l’applaudimètre de cette belle époque d'intox gerbante, qui plus est sur le «dos» d’un pays qui a pourtant fait le choix difficile et audacieux du progrès, de la démocratie et de la modernité, un vrai modèle régional. Un témoignage sincère et spontané de l'ex-président de l’Eglise évangélique au Maroc, le pasteur Samuel Amédro, qui a pris la plume, pour dire et décrire, sur son compte Facebook, la réalité réelle du pays où il vit depuis maintenant cinq ans. Alors, écoutons-le.
«C’est tout le Maroc qui s’enrichit»«Je viens de voir un "reportage" à charge contre le Roi du Maroc et pour la première fois, je ressens la nécessité de faire entendre une autre voix en partageant ici un témoignage personnel sur ce que j'ai vécu ces 5 dernières années au Maroc en tant que Président de l'Eglise Evangélique. Au Maroc. Sans être un admirateur béat, je peux attester avoir vécu pendant 5 ans dans un grand pays qui change à très grande vitesse. Le Maroc est un pays qui s'est résolument engagé sur la voie de la modernité. Ce n'est pas seulement le Roi qui s'enrichit mais c'est tout le pays qui se modernise, qui construit, qui progresse, qui grandit et qui s'enrichit. J'ai eu la chance et l'honneur de rencontrer, de côtoyer et de vivre au quotidien dans un pays avec une véritable société civile, avec des grands intellectuels à la liberté de parole incroyable, avec une classe moyenne qui s'enrichit, avec des gens moins pauvres, avec des infrastructures qui se construisent à grande vitesse, avec des artistes incroyablement libres».
Cohabitation inter-religieuse exemplaire«J'ai eu la chance de rencontrer Sa Majesté et plusieurs de ses ministres et conseillers à plusieurs reprises. Responsable d'une église chrétienne dans un pays musulman, je peux témoigner n'avoir jamais subi de pression en tant que chrétien. Bien au contraire, avec mon ami l'archevêque de Rabat, nous avons eu la liberté de créer le premier Institut Oecuménique de Théologie chrétien dans un pays musulman : l'Institut Al Mowafaqa pour travailler ensemble au dialogue des cultures et des religions, à l'éducation des religieux au dialogue interreligieux. A chaque étape de la création de cet Institut Al Mowafaqa, les plus hautes autorités du pays nous ont accompagnés avec bienveillance, discrétion et attention. Si cet Institut existe aujourd'hui, c'est parce que Sa Majesté Mohamed VI l'a accepté sans jamais interférer.
Haro sur le chantage européen sur le Maroc"Pendant 5 ans, j'ai eu également à déployer des efforts intenses pour essayer de prendre soin des quelque 40.000 migrants bloqués au Maroc. Je peux témoigner ici que le Maroc subit cette situation qu'il n'a pas choisie et que si ces migrants sont bloqués là c'est bien parce que l'Union Européenne exerce un chantage sur le Royaume du Maroc en exigeant de lui qu'il fasse le travail de police en bloquant la frontière à sa place et qu'il accepte de signer les accords de réadmission des migrants expulsés de l'UE. Je peux témoigner ici de tous les efforts déployés par les autorités marocaines pour essayer de changer la situation de ces migrants et leur prise en charge (dans les écoles, les hôpitaux, le marché du travail...) : ce changement de politique est le résultat direct de la volonté du Roi d'humaniser cette situation souvent dramatique notamment par une régularisation immédiate et sans condition de toutes les femmes et de tous les enfants, par leur intégration gratuite et volontaire dans les écoles publiques et dans leur accès à des soins gratuits. Dans sa politique vis-à-vis des migrants, le Maroc, sans être exemplaire, a fait preuve de beaucoup plus d'humanité et de compassion que la France".
«Le Maroc n’a de leçon de morale à recevoir de personne»"Connaissant la réalité de très près, je pense et j'affirme avec force que le Maroc n'a de leçon de morale à recevoir de personne et surtout pas de la France ! Alors, maintenant que je suis rentré en France et que je n'ai plus aucun intérêt personnel à défendre, je me sens la liberté de prendre la parole pour m'insurger contre ce procès à charge qui est porté à l'écran. Non le Maroc n'est pas une dictature. Non Mohammed VI n'est pas un dictateur".Voilà, la messe est dite. Avec coeur, désintéressement et courage, chevillés corps et âme à un homme de foi, envers et contre les sirènes bélantes de l'intox et du nihilisme qui se découvrent cette minable vocation de tirer sur tout ce qui bouge. Mais ils peuvent être sûrs que leur bronca anti-marocaine ne fait que renforcer davantage la détermination du royaume à avancer... le coeur devant et l'esprit lucide au travers de toutes les embûches. La caravane passe et les "deschiens" aboient!