Dans son édition de ce jeudi 19 mars, le quotidien Assabah rapporte que le ministre délégué à l’intérieur, Charki Draiss a estimé que la régionalisation au Maroc représente "une révolution du roi et du peuple" notamment dans la répartition des attributions du pouvoir central sur les régions dans le cadre de la démocratisation des structures de l’Etat et de la poursuite des réformes visant la réalisation d’un développement durable loin de toute bureaucratie.
Présentant mercredi un exposé sur le projet de loi organique sur la régionalisation à la commission de l’intérieur à la Chambre des Représentants, le ministre a tenu à clarifier un point essentiel relatif aux dires de l'opposition selon lesquelles elle n'a été que "partiellement associée" à l'élaboration de ce projet de loi organique.
Il a expliqué que le gouvernement a adopté une "approche participative" en associant tous les partis à travers des réunions et des échanges de propositions", faisant savoir que l’Exécutif a eu des réunions avec les formations politique durant la période allant de juin à octobre 2014 et a communiqué avec 32 partis par le biais de l’échange des projets de loi organiques et les propositions des partis fin octobre dernier.
Selon lui, "un total de 28 formations politiques a été associé à ce dialogue", relevant que "107 amendements ont été proposés et acceptés", indique le journal.
Il a annoncé qu’un budget de dix milliards de dirhams, étalé sur cinq ans (2016-2021), a été consacré pour accompagner la mise en oeuvre du chantier de la régionalisation dans son volet de gestion administrative, rappelant que le limogeage du président du Conseil régional et celui des membres de son Bureau ne relèvent plus des attributions du ministère de l'Intérieur, mais il est désormais du seul ressort de la justice.
Et d’insister que l’Etat veillera toujours sur la répartition des attributions dans le cadre d’une régionalisation avancée à même de garantir la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire et l’unité politique, législative et judiciaire du royaume.Le ministre a de même mis l’accent sur l’approche souple adoptée qui consiste en un contrôle à postériori de la gestion des deniers publics pour éviter les dysfonctionnements dans la gestion des conseils ainsi que la cohérence au sein de chaque région à travers l’octroi au président élu le pouvoir de proposer la liste de ses adjoints qui sera votée en public.