La Cour constitutionnelle a annulé l’élection des deux députés, Abdelmonim El Fettahi et Mostafa Khalfioui, élus respectivement sous les couleurs de l’Istiqlal et du PAM dans la circonscription de Driouch.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 8 juillet, que l’ancien parlementaire et ex-dirigeant du MP, Mohamed Fadili, avait déposé devant la Cour constitutionnelle une requête dans laquelle il conteste la validité de l’élection d’Abdelmonim El Fettahi.
Le plaignant reproche à ce dirigeant d’avoir «présenté sa démission à une instance qui n’est pas compétente, à la place du Conseil national, et que le fait qu’un chef d’un parti présente sa candidature, du jour au lendemain, au nom d’une autre formation est considéré comme un comportement qui va à l’encontre d’une participation responsable à la vie politique».
Des arguments qui ont convaincu la Cour constitutionnelle qui a motivé sa décision d’invalidation de l’élection du député de l’Istiqlal par le fait que «sa candidature sous les couleurs de deux partis porte atteinte à la crédibilité des formations politiques et à la confiance que leur accordent les citoyens».
Le quotidien Al Akhbar souligne que la Cour constitutionnelle a invalidé l’élection de Mostapha Khalfioui en la motivant par la «formation de bande criminelle et assaut sur des bureaux de vote». Le procès-verbal de la police judiciaire indique, en effet, qu’une bande criminelle dirigée par le frère du député précité s’est attaquée, le jour du scrutin du 8 septembre 2021, à plusieurs bureaux de vote dans la commune de Tafriste et d’Ifrni dans la province de Driouch. Les assaillants qui provenaient d’autres régions ont investi le bureau de vote sous la menace et la violence pour empêcher les électeurs d’accomplir leur droit au vote.
Ils ont également obligé les membres du bureau de vote à leur remettre leurs téléphones portables et ont commencé à remplir les urnes avec des bulletins en faveur de Mostafa Khalfioui avant de se diriger vers d’autres bureaux de vote pour commettre le même forfait. Il faut rappeler que la cour d’appel de Nador avait condamné, le 22 février 2022, les mis en cause à quatre ans de prison ferme, ainsi que le frère du député, dont l’élection a été invalidée, à deux ans de prison ferme.
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