Ali El Yazghi, coordinateur du parti d’Al Badil Addimocrat (Alternative démocratique) serait en situation illégale au niveau de la loi sur les partis, dans la mesure où il serait toujours, selon le premier secrétaire du parti de la Rose, Driss Lachgar, membre de son parti, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 17 mai. Lors d’une émission télévisée, le patron de l’USFP n’a en effet pas hésité à lancer que les fondateurs du nouveau parti dirigé par Ali El Yazghi étaient toujours membres de son propre parti, auquel ils n’ont à aucun moment présenté leurs démissions, comme l'exige la loi sur les partis politiques qui interdit à une personne d’appartenir à deux partis en même temps, écrit le journal. Et d’ajouter que s’il avait présenté une plainte en la matière, le nouveau parti, chapeauté par le fils de l’ancien premier secrétaire de l’USFP, Mohamed El Yazghi, n'a jamais été formellement fondé, sachant que certains fondateurs n’ont présenté leurs démissions qu’après la fin du congrès d’Al Badil Addimocrati. Ces dirigeants, ajoute Lachgar, par leur appartenance à deux partis politiques, sont en transgression totale et manifeste des termes de la loi sur les partis politiques, notamment son article 21. Une situation similaire à celle de Said Chbaatou dont le tribunal administratif, lors des dernières élections communales, a annulé l'élection, en raison d'une double appartenance politique. Ainsi, Ali El Yazghi, coordinateur de ce nouveau parti, enfreindrait non seulement l’article 21, mais aussi l’article 20, puisqu’il est également député au nom de l’USFP. Or, selon ledit article, il est formellement interdit de se défaire de sa couleur politique, sous peine de perdre son statut de député. Cité par Al Akhbar, un dirigeant d’Al Badil Addimocrati a minimisé la portée de tout pourvoi contre la fondation du parti, expliquant que la loi sur les partis impose aux personnes ayant enfreint ses termes des amendes allant de 20.000 à 100.000 DH.
Par Mustapha Nouri
Le 16/05/2016 à 20h51