Suite au rapport annuel de HRW sur la situation des droits de l’Homme dans le monde au titre de l’année 2017, rendu public le 18 janvier 2018, et dont une partie a été consacrée à la situation des droits de l’Homme au Maroc, les autorités marocaines expriment leur rejet de quelques fausses allégations et accusations mensongères contenues dans ledit rapport notamment en ce qui a trait aux événements d’Al Hoceima, au procès des individus poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik, et à la gestion et au traitement par les autorités publiques des manifestations et rassemblements pacifiques notamment dans les provinces de Sud, indique la délégation interministérielle aux Droits de l'Homme dans un communiqué.
Au sujet de ces fausses allégations, les autorités marocaines tiennent à apporter les clarifications suivantes:
Premièrement, les allégations relatives aux violations des droits des personnes arrêtées dans le cadre des événements d’Al Hoceima arguant que leur procès est inéquitable, sont démenties par les garanties constitutionnelles, juridiques et réelles apportées par le pouvoir judiciaire, partant du fait de son indépendance totale et l'exercice de ses attributions dans le cadre d'un procès équitable assuré. Ce qui confirme le caractère infondé des allégations de HRW est le fait que l'affaire se trouve toujours devant la justice qui n’a pas encore dit son mot. ''De quelles garanties perdues parle HRW", s'interrogent les mêmes sources.
Deuxièmement: Pour ce qui est de l'affaire des événements de Gdim Izik se rapportant aux meurtriers présumés de 11 membres des forces de l’ordre, les autorités marocaines affirment que le Tribunal militaire avait déjà statué sur cette affaire, de même que la Cour de Cassation avait décidé d’annuler le verdict du Tribunal militaire et de soumettre à nouveau l’affaire à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat qui a accordé aux accusés toutes les garanties d’un procès équitable comme cela a été souligné par le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) dans ses observations sur le déroulement du procès en sa qualité d’institution nationale indépendante, accréditée au statut «A» par l'Alliance Globale des Institutions nationales des droits de l’Homme, outre les affirmations d’observateurs internationaux et nationaux.
De ce fait, les allégations avancées par l’ONG ne sont tout au plus qu’une réitération des allégations des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc.
Troisièmement, pour ce qui est de l'allégation relative à "l'interdiction systématique" des rassemblements dans les provinces du Sud du royaume, les autorités publiques affirment que cette allégation ne se fonde pas sur des données réalistes, étant donné que la gestion des rassemblements non pacifiques ou non autorisés se fait conformément aux lois en vigueur et aux engagements internationaux du Maroc en matière des droits de l'Homme. Nombre de manifestations et de rassemblements pacifiques sont organisés dans toutes les provinces du royaume, atteignant en 2016 par exemple 11.752 rassemblements dont 755 dans les provinces du Sud. Ces rassemblements sont recensés par les commissions régionales du Conseil national des droits de l'Homme dans ces provinces.
Par conséquent, les autorités marocaines, tout en rejetant catégoriquement les allégations et les positions adoptées par l'organisation et qui visent à sous-estimer les efforts nationaux en matière des droits de l'Homme et les garanties d'un procès équitable assuré par le pouvoir judiciaire indépendant, affirment que la trajectoire du Maroc en matière de droits de l'Homme, les acquis qu'il ne cesse d'accumuler et ses avancées ne peuvent être que salués par toute organisation équitable.