Le lancement de la politique nationale pour la démocratie et les droits de l’Homme par le gouvernement s'est déroulé en grande pompe il y a quelques jours en présence du chef de l’Exécutif Saad-Eddine El Othmani, des ambassadeurs accrédités à Rabat, et de représentants d’organisations internationales.
Cet événement permet au Maroc de se placer parmi les 39 pays au monde ayant une stratégie définie pour la démocratie et les droits de l’Homme.
Cela dit, la feuille de route tant attendue a mis de côté certains dossiers chauds, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce vendredi 15 décembre, en précisant que le gouvernement a appelé à l’ouverture d’un débat national au sujet de toutes les thématiques suscitant des polémiques et à l’origine de clivages politiques et sociétaux.
Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, a décliné les dossiers qui sont concernés par ces débats nationaux. Il s’agit de la peine de mort, de la ratification de l’accord lié à la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que de la ratification de la convention nº 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à la liberté syndicale.
Sont aussi concernés des dossiers liés au Code de la famille dont les ONG n’ont cessé de revendiquer l’abolition ou l’amendement de plusieurs articles.
Le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mohammed Sebbar, a appelé à un débat responsable et serein autour de ces sujets qui divisent la société marocaine en précisant qu’il fallait ajouter à la liste évoquée par Ramid un autre dossier source de beaucoup de divergences: l’avortement.
Le journal précise que cette stratégie comprend 430 mesures axées autour de quatre thématiques. Elle implique aussi plusieurs départements et services publics. Sa mise en place devra se faire entre 2018 et 2021, conclut le journal.