Un colloque international consacré à la situation des femmes en période de crises humanitaires s’est ouvert mercredi dernier à Rabat, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 18 mars. Le chef du gouvernement marocain, Saad-Eddine El Othmani, a appelé la communauté internationale à agir pour sortir les femmes sahraouies séquestrées dans les camps en Algérie de l’enfer dans lequel elles sont maintenues depuis plusieurs décennies.
El Othmani a expliqué que la situation que vivent les hommes, les femmes et les enfants dans les camps de Tindouf est une véritable crise humanitaire qui ne doit plus être ignorée par qui que ce soit. Il a également précisé que l’occasion donnée par ce colloque, organisé par le Comité national du droit international humanitaire, doit être mise à profit pour mettre à nu la grave humanitaire qui sévit dans les camps du sud-est algérien, et particulièrement pour la catégorie très vulnérable des femmes sahraouies.
Selon Al Ahdath, El Othmani a rappelé le rôle du Maroc en matière de droit humanitaire à travers le monde, citant l’exemple des Forces armées royales un peu partout dans les quatre coins de la planète au service du maintien de la paix et de la protection des populations civiles aux prises avec des crises humanitaires liées à la guerre.
Lors de ce colloque, entrant dans le cadre des célébrations de la fête internationale de la femme, Farida Khamlichi, présidente du comité organisateur, a expliqué que le droit humanitaire doit protéger tous les êtres humains, mais que la femme doit profiter, en temps de crise, d’une protection particulière en vue de protéger son honneur, son intégrité, ses enfants et sa cellule familiale. Farida Khamlichi a appelé à son tour à mettre fin au calvaire des femmes sahraouies retenues contre leur gré à Tindouf, et souvent victimes de violences et de viols.