Interrogés par Le360, les députés et les conseillers parlementaires, toutes tendances politiques confondues, ont exprimé leur volonté d’agir pour mettre en application les directives du Souverain. Ils ont mis en relief l’intérêt constant qu’accorde le Roi à la problématique de l’eau ainsi qu’aux moyens nécessaires pour résoudre ce problème.
«L’eau est source de la vie, elle constitue un élément majeur pour le développement socio-économique», a affirmé Abdelilah Hifdi, vice-président de la Chambre des conseillers et membre de la CGEM, dans une déclaration pour Le360. Le Roi, a-t-il souligné, «nous a aussi interpellé sur la nécessité de mobiliser les secteurs privé et public, pour donner une nouvelle impulsion aux investissements qui sont fondamentaux pour le développement économique». «Un climat des affaires amélioré conduit à une attractivité des investissements étrangers», a-t-il expliqué.
Les élus de la nation ont aussi relevé le fait que le Souverain a émis l’espoir que le pays puisse mobiliser et dégager entre 2022 et 2026 quelque 550 milliards de dirhams d'investissements. Il s’agit «d’un Pacte national pour l’investissement visant à créer 500.000 nouveaux emplois», ont affirmé les députés en rappelant les propos du Roi selon lesquels, «il reste beaucoup à accomplir pour libérer les énergies, tirer le meilleur parti des potentialités nationales, encourager l’initiative privée et drainer davantage d’investissements étrangers».
A cet égard, le chef du groupe parlementaire du Mouvement Populaire, Driss Sentissi, souligne que la problématique de l’eau telle que soulignée par le roi Mohammed VI «suscite des préoccupations au niveau des nappes, du traitement des eaux usées et de la gestion de l‘eau». Quant aux investissements, Driss Sentissi, député de Salé, estime que «le discours royal constitue une feuille de route qui nous incitera à la mobilisation. Nous, les parlementaires, avons une responsabilité dans la mise en œuvre de ces directives».
Le député du RNI (majorité), Youssef Chiri, a qualifié de «fort» le discours royal, car le pays, selon l’élu de Ouarzazate, est «confronté à une crise de l’eau». «Maintenant, nous devons travailler main dans la main pour innover et trouver de nouvelles solutions à cette problématique», a déclaré Youssef Chiri.
Pour sa part, le chef du groupe parlementaire de l’USFP, Abderrahim Chahid, a placé les deux secteurs de l’eau et des investissements dans le contexte de la situation que vit le Maroc. «Le Roi nous a interpellés sur le fait qu’il faut investir dans le domaine de l’eau, car quel que soit le niveau des précipitations à venir, il est impératif d’investir dans ce secteur structurant», a souligné Abderrahim Chahid.
Quant à Mohamed Zidouh, conseiller parlementaire de l’Istiqlal, il a relevé que les deux problématiques prioritaires et importantes abordées dans le discours du Roi constituent un «gage, un défi et le futur du pays». «Tous les partis doivent participer à la résolution de ces deux problématiques», a-t-il noté.
Enfin, la députée du PAM, Hanane Aterkine, s’est arrêtée sur l’importance du rôle que doivent jouer les Centres régionaux d’investissement (CRI). Face à la sécheresse, a-t-elle affirmé, «il est temps que nous prenions les orientations royales comme une feuille de route pour résoudre les deux préoccupations», a conclu la députée de Marrakech-Safi.