Education: Des milliards gaspillés pour des écoles fermées

DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Education est bien décidé à ouvrir le dossier des établissements scolaires qui ont coûté des millions de dirhams pour rester fermés. Une enquête a été diligentée pour tirer au clair cette affaire pour le moins scandaleuse.

Le 07/10/2015 à 10h46

A en croire le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 7 octobre, le ministère de l’Education nationale a décidé de se pencher sur le dossier des établissements scolaires qui ont nécessité des budgets faramineux pour finalement rester fermés.

Se référant à ses sources, la publication avance ainsi que l’affaire de l’école primaire «Touria Sekkat» à Salé, école dont la construction a coûté la bagatelle de 80 millions DH, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Par ailleurs, les sit-in observés par les parents d’élèves, mécontents de voir leurs enfants affectés dans d’autres établissements scolaires surpeuplés, ont également contribué à l’ouverture d’une enquête sur ce scandale.

Selon le journal, l’affaire de l’école de Salé a créé des remous au sein du ministère et de ses délégations. Ainsi, le délégué du ministère avait été jusqu’à nier, dans un premier temps, l’existence même de cette école, avant de se rétracter et reconnaître que l’école «Touria Sekkat» figurait bel et bien sur la carte des établissements scolaires. Et de souligner alors que des problèmes techniques et défauts architecturaux avaient été à l’origine de sa fermeture et d’un audit qui a permis de relever des irrégularités au niveau des procédures d’ordonnancement.

Dans son rapport, l’inspection générale du ministère a pointé du doigt des dysfonctionnements dans le financement de projets de construction d’écoles publiques qui n’ont en fait pas été réalisés, ce qui l’a poussée à contacter l’Académie de l’éducation et la délégation de l’enseignement de Salé pour tirer au clair cette affaire, rappelle Al Massae.

Parmi les documents à charge, un PV portant les signatures de l’ancienne directrice de l’Académie, de l’ex-délégué, du chef de division du budget suspendu récemment et du chef de division des constructions à la délégation de Salé, sans compter celles du responsable du bureau d’études, de l’architecte et de l’entrepreneur.

Par Samir Chennaoui
Le 07/10/2015 à 10h46