Le Conseil présidé par Omar Azziman vient de décliner ses conclusions, à la veille de la rentrée scolaire et en parallèle de l’imminente entrée en vigueur de la loi-cadre de l’éducation.
D’après un bref aperçu présenté par le quotidien Al Massae de ce vendredi 30 août, le trait saillant de ce nouveau rapport réside dans le nombre toujours croissant des apprenants qui choisissent le secteur privé. Ainsi, 14% des 7 millions d’élèves inscrits durant l’année scolaire 2016-2017 relèvent de l’enseignement privé.
Pire, ces 14% ont des résultats de loin meilleurs à ceux des élèves de l’école publique, avec la note de 461 points pour les premiers contre 340 seulement pour les seconds, ce que le rapport explique par l’influence des «disparités sociales», la « pauvreté » et la «mauvaise redistribution du revenu». Ces tares, ajoute le rapport, empêchent l’ascenseur social de fonctionner normalement puisque les disparités sociales engendrent les disparités scolaires.
Il y a donc toujours une crise structurelle de l’école, et ce trois années après le lancement de la Vision stratégique 2015-2030 pour la réforme de l’école marocaine, explique le rapport annuel, qui pointe de nombreuses résistances à la réforme, mais aussi le niveau encore assez faible des apprenants, dont le cursus ne répond pas non plus aux besoins actuels et futurs du pays, ni aux besoins du marché. De ce fait, Azziman prône une nouveau modèle de développement scolaire basé sur la justice scolaire.