La coordination nationale des enseignants contractuels a annoncé l’organisation d’une grève nationale de dix jours pour réclamer, à nouveau, l’intégration des cadres des académies à la fonction publique et réitérer son refus du nouveau statut unifié.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 22 avril, que cette grève a été planifiée en deux étapes. Le premier débrayage aura lieu du 22 au 25 avril courant et le deuxième s’étalera du 9 au 14 mai prochain. Les contractuels dénoncent, en outre, les mesures prises par le ministère de l’Éducation nationale pour combler le vide provoqué par les grévistes.
La Coordination cite notamment les cours de rattrapage dispensés aux élèves dans le cadre du programme «Awrach». Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a indiqué qu’il avait exprimé, à maintes reprises, sa volonté d’ouvrir un débat sérieux et constructif avec les cadres des académies. Le ministre s’est dit prêt à aborder tous les sujets autour de la table de discussion pourvu qu’aucune partie ne cherche à imposer des conditions préalables.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que Benmoussa a souligné que son département a opté pour le dialogue et la concertation avec les cinq syndicats les plus représentatifs ainsi qu’avec les représentants des cadres des académies. Du coup, le ministre a appelé toutes les parties concernées, et à leur tête les cadres-enseignants des académies, à adhérer à cet important chantier et à adopter une approche participative pour trouver une solution consensuelle. Une solution, poursuit-il, qui satisfait toutes les parties et contribue à réaliser les objectifs tracés, notamment l’amélioration de la qualité de l’enseignement et le droit des élèves à l’apprentissage tel qu’il est garanti par la Constitution.
Ce faisant, le ministre n’a pas hésité à critiquer l’approche conflictuelle des enseignants des académies dont les grèves «ont des conséquences négatives sur l’apprentissage des élèves, et plus particulièrement dans le milieu rural, et ce malgré la ferme volonté du ministère de privilégier un dialogue sérieux et constructif».
Ceci étant, le ministre a tenu à rappeler que son département «va continuer à effectuer des prélèvements sur les salaires des enseignants grévistes en application du principe du salaire en contrepartie du travail». La ponction sur les salaires est irréversible et il n’est pas question que le ministère revienne sur cette décision, martèle Chakib Benmoussa.