Abdessalam Lebbar, chef de l’équipe istiqlalienne à la Chambre des conseillers, a adressé des critiques virulentes à l'encontre de la politique éducative et administrative adoptée par Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education nationale. «Lebbar s’est emporté au point d’insulter les hauts responsables du ministère», précise Assabah dans son édition de ce vendredi 6 mai.
Ainsi, lors de la séance de mardi, Lebbar s'en est pris à Belmokhtar, l’accusant d’éviter de se présenter au Parlement pour répondre aux questions des parlementaires. Pour étayer ses propos, il a rappelé le comportement «irresponsable» de Belmokhtar quand, lors d’une séance de questions orales, il s’était moqué de leurs interventions tout en «jouant» avec son téléphone portable. «L’intervention de Khadija Zoumi a tout simplement été ignorée. Ce qui l’a poussée à protester avec vigueur, tout en accusant Belmokhtar de s’être défilé», rapporte le quotidien.
Le parlementaire accuse le ministre de l’Education de non-respect des lois en vigueur lors du recrutement de plusieurs hauts responsables au ministère. «Ces derniers sont qualifiés, par Lebbar, de mafia occupant des postes clés dans les différentes académies du royaume», poursuit journal.Pour Lebbar, les Marocains sont témoins de ce non-respect des lois et de la dégradation volontaire de l’éduction, opérée dans les établissements publics par les cadres et hauts responsables incompétents.Pire, le parlementaire accuse Belmokhtar d’avoir réussi la plus grosse arnaque jamais réalisée contre le Chef de gouvernement en prenant seul la décision de recruter des directeurs d’académies, alors même que ceux-ci constituent l'une des mafias qui infestent l’écosystème éducatif national.
De son côté, Khalid Barjaoui, ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale, n’a pas caché son mécontentement suite aux propos du parlementaire. «Il l’a invité à retirer ces graves accusations, rappelant que la loi est respectée par tous et que le travail du ministère est irréprochable», souligne Assabah. En réponse à Khalid Barjaoui, Lebbar a précisé que le ministre délégué n’était pas au fait des pratiques ayant lieu dans les coulisses.