Plusieurs objets et des gadgets trouvés sur place suscitent en effet des interrogations légitimes sur la nature de l’expédition des séparatistes et sur les mauvaises intentions des éphémères "maîtres" des lieux. En prenant la fuite, ces "bandits, au vrai sens du terme", selon l’expression employée par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ont certes abandonné des vivres, comme des boîtes de thon, du lait, des dattes, des sacs de lentilles, des bouteilles de boissons gazeuses, des médicaments, divers ustensiles, des paquets de cigarettes et des postes TV. Mais pas seulement...
Il y avait aussi des haches, des bâtons en fer, des plaques d’immatriculation algériennes, de la chicha, des produits aphrodisiaques, des tracts de propagande et même des seringues et du sérum. Un arsenal de guerre qui vient démentir le caractère prétendument "civil" et "spontané" de ce camp, car seule une organisation militaire peut assurer la logistique de cet acheminement depuis les camps de Tindouf, à plus d’un millier de kilomètres plus loin, et venir l’installer au beau milieu du désert.
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La majorité des produits proviennent d’Algérie. Bien normal puisque le principal parrain de cette guerre fratricide contre le Maroc n’est autre que ce pays, qui n’a jamais caché son rêve d’encercler le Maroc, et de le couper de l'Afrique subsaharienne. D’autres produits sont fabriqués en Europe et envoyés aux camps de Tindouf par le Programme alimentaire mondial, ce qui pose encore une fois la question légitime de l’usage et de la destination finale qui est faite de l’aide humanitaire internationale.
Dès le départ, le Maroc avait mis en garde l’ONU et la communauté internationale sur le caractère visiblement militaire de cette expédition suicidaire du "Polisario", puisque les hommes et les femmes, présents sur place, n’ont pas parcouru de leur propre gré des centaines de km, en plein désert, sans avoir été encadrés par les milices des séparatistes, et sans la bénédiction de leur maître, l’Algérie.
Des cartes des champs de mines, trouvées dans les tentes brûlées, attestent de la manière la plus éloquente de l’implication des milices dans l’organisation de cette infiltration dans une zone tampon, au mépris du droit international et en violation des accords de cessez-le-feu.
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La logistique mobilisée prouve que la soixantaine d’individus ayant investi les lieux au départ avaient l’intention de rester aussi longtemps que possible et allaient être rejoints ultérieurement par d’autres groupes. L’objectif était d’installer un grand camp, comme a pu l'être le tristement célèbre Gdeim Izik, près de Laâyoune.
Il s’agit donc bel et bien de boucliers humains dans cette nouvelle croisade contre le Maroc. Mais c'est sans compter avec la réaction prompte du Maroc, qui a étouffé dans l’oeuf le projet pernicieux qui se tramait contre sa sécurité et son intégrité territoriale.
Après avoir laissé sa chance à la diplomatie et fait preuve d’une grande retenue, le Royaume a donc décidé de déloger ces coupeurs de routes qui ont semé la terreur dans la zone tampon après avoir attaqué les camions, agressé leurs chauffeurs, et provoqué le personnel de la Minurso. Ainsi, la journée du 13 novembre aura été décisive dans cette bataille contre le tandem Algérie-Polisario!
Le Maroc a rétabli la situation, définitivement réglé le problème et restauré la fluidité de la circulation des biens et des personnes entre le Royaume et la Mauritanie via le poste-frontière d’El Guerguarat, comme l’a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Fort des soutien arabes, africains et internationaux, le Maroc, tout en restant constamment attaché au cessez-le-feu, demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens.