Marrakech a abrité, vendredi dernier, les travaux du deuxième Colloque national du plaidoyer civil sur la marocanité du Sahara, organisé par le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile.
A l’ouverture de ce colloque, Mustapha El Khalfi, ministre dudit département et porte-parole du gouvernement, a déclaré, selon les propos rapportés par le quotidien Al Massae du mardi 16 juillet, que plus de 80% des pays qui soutenaient le Polisario lui ont aujourd’hui retiré toute reconnaissance, et ce grâce au dynamisme et au travail de terrain fourni par la diplomatie marocaine, institutionnelle et parallèle. Ces pays, a-t-il dit, ont finalement compris que la marocanité du Sahara représentait surtout une question existentielle pour le royaume, une partie de son âme, de son identité, de son histoire, et non pas une affaire de frontières «coloniales intangibles». Sans oublier l’instauration palpable de la démocratie dans les provinces du sud, où la représentativité des Sahraouis marocains est désormais décidée par les urnes.
El Khalfi a également rappelé que le Conseil de sécurité de l’ONU, en qualifiant d’illégale la présence des milices du Polisario à Guergarat, lors de leur incursion de l’année dernière, et en exigeant leur retrait immédiat, a conforté la marocanité du Sahara, même pour le mur marocain au Sahara qui été reconnu comme une infrastructure militaire légale de défense et non de «séparation», comme le présente la propagande du Polisario.
Le ministre a aussi précisé que le Maroc avait réussi à imposer une question de principe, désormais acceptée par ses partenaires internationaux, à savoir que tout ce qui a trait au Sahara ne peut être négocié qu’avec les seules autorités du royaume, à l’exclusion de toute autre. C’est d’ailleurs sur la base de ce principe que l’Union européenne met en œuvre tous les accords (libre-échange, agricole, de pêche) qu’elle a signés avec le Maroc, en total respect de son intégrité territoriale.
De même, l’Union africaine est en train, selon El Khalfi, de se rendre compte de sa «monumentale erreur de 1984», surtout depuis le retour du Maroc en son sein. En effet, la récente signature de l’accord sur la Zone de libre-échange économique africaine a mis à nu le fait que le polisario ne dispose ni de territoire, ni de monnaie, ni d’économie, ni de… rien à échanger.