Deux ministres retenaient leur souffle ce mercredi, leur budget ayant été traités en commissions parlementaires. Il s'agit en l’occurrence de Mohamed El Khalfi, ministre de la Communication, et Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la politique de la ville. Le point commun entre ces deux ministres est que leurs budgets ont subi de plein fouet le resserrement de la ceinture dans les dépenses de l'Etat. Ainsi, le budget présenté par El Khalfi ressortait en baisse de 16,63% comparativement à 2013 à 1,13 milliards de DH. 444 MDH de cette enveloppe sera dédiée au fonctionnement du département, soit 25 MDH de plus qu'en 2013 en raison principalement de l'augmentation des dépenses de fonctionnement des différents établissements relevant de ce ministère. En revanche, El Khalfi et ses équipes devront serrer la ceinture au niveau de l'investissement. En tout, seuls 726,8 MDH leur sont alloués. Comme à l’accoutumée, la part du lion reviendra à la SNRT, laquelle disposera de 84% de cet enveloppe tandis que 2M, la MAP et autres devront se partager le reste.
Du côté de l'habitat, la rigueur est encore plus de mise cette année. En tout, son budget a été réduit de 63,66% à 821,5 MDH seulement. Cette baisse du budget pourrait trouver son explication dans la délégation de la gestion de l'urbanisme au ministère de l'Intérieur, alors que cele relevait toujours, en 2013, du ministère de l'habitat. Ce dernier pourra néanmoins toujours compter sur le Fonds de solidarité habitat et intégration urbaine pour lequel le budget 2014 a été maintenu à plus de 2,4 milliards de DH. C'est cette enveloppe qui devrait prendre en charge la plus grande partie des dépenses qui découleront de la poursuite de la lutte contre les bidonvilles, du programme de réhabilitation des constructions menaçant de ruine, et de la restructuration des quartiers d'habitats non réglementaires, actions que le ministère place au plan ses priorités pour 2014.