Saâd-Eddine El Othmani a réuni, ce dimanche, des représentants des centrales syndicales, avec un seul point à l’ordre du jour: l’augmentation générale des salaires dans les secteurs public et privé. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mardi 16 octobre, le chef du gouvernement aurait proposé à ses interlocuteurs une nouvelle augmentation des salaires plafonnée à 400 dirhams, soit 100 dirhams de plus que la précédente proposition. Ce projet de revalorisation salariale concerne les seuls salariés du public se situant en deçà de l’échelle 10 (grade 5), alors que ceux du privé feront l’objet d’une concertation ultérieure avec le patronat.
Même si certaines voix se sont déjà élevées au sein des syndicats pour juger que cette augmentation reste toujours «insuffisante», ce sont les exécutifs des différentes centrales qui donneront leur réponse définitive à El Othmani au cours de cette semaine. Et ce, à l’occasion d’une nouvelle réunion entre syndicats et gouvernement, déjà programmée pour ce jeudi ou vendredi au plus tard. Cette nouvelle rencontre, la 3e après celles de mercredi et dimanche derniers, sera d’autant plus cruciale que la loi de Finances 2019 sera incessamment présentée au Parlement en vue de sa discussion, ses amendements éventuels et son vote définitif avant la date butoir du 31 décembre prochain
Dans une déclaration rapportée par Al Ahdath, Abdelkader Zair, secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), qui représentait Noubir Amaoui à la réunion de dimanche avec El Othmani, a précisé que le chef du gouvernement, en dehors de cette augmentation de 400 dirhams, était resté sur ses positions antérieures quant aux autres revendications syndicales, notamment concernant la hausse des allocations familiales, où le statu quo a prévalu.
Pour rappel, le gouvernement avait proposé aux syndicats, suite à plusieurs rounds du dialogue social ayant précédé le 1er Mai dernier, une enveloppe budgétaire globale de quelque 6 à 7 milliards de dirhams. Or, suite aux instructions royales visant à améliorer le plus rapidement possible la situation sociale des Marocains, l’enveloppe proposée aux syndicats devrait connaître une augmentation sensible dans les jours à venir, dans les limites des moyens financiers de l’Etat.
