La reconduction de Benchemass à la présidence de la deuxième Chambre, suite à son élection face au candidat du PJD, Abderrahim Cheikhi, pourrait fragiliser davantage le semblant de cohésion qu’affichait encore la coalition gouvernementale, note Al Massae dans son édition de ce mercredi 17 octobre. Selon les sources du journal arabophone, la réunion qui devait rassembler, juste après l’élection, les chefs des partis de la coalition et Saâd-Eddine El Othmani pour écouter le nouveau ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, présenter les grandes lignes de la nouvelle loi de Finances, a été annulée à la demande des alliés du secrétaire général du PJD au sein de la coalition gouvernementale. La raison en est, poursuit le journal, la présentation par El Othmani d’un candidat PJD, en l’occurrence Abderrahim Cheikhi, face à Benchemass. Ainsi, Akhannouch, Lachgar, Sajid et Laenser ont décidé de boycotter toute réunion de la majorité tant qu’une explication n’aura pas été donnée par Saâd-Eddine El Othmani concernant la candidature de Cheikhi, indiquent les sources du journal.
Benchemass a remporté une victoire incontestable face à son rival PJDiste, bien qu’il n’ait pas bénéficié du soutien total de tous les militants du PAM. Ainsi, par exemple, Ali Fathihi a refusé de soutenir le candidat de son parti. Le journal signale aussi le refus de Driss Radi, chef du groupe de l’Union constitutionnelle (UC), qui a préféré ne pas obéir à la consigne de son parti, en raison d'un conflit personnel avec Benchemass.