Quels seront les présidents des douze Régions que compte le nouveau Maroc? La question, sur toutes lèvres depuis quelques jours, sera tranchée ce lundi, révèle Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce 14 septembre.
«Les premières données arithmétiques indiquent que la présidence de huit Régions sur douze reviendra à l’opposition, alors que la majorité pourrait en assurer quatre», relève le quotidien, évoquant la possibilité que le Rassemblement national des indépendants, quoique parti de la majorité, puisse faire pencher la balance en faveur de l’opposition.
«Le RNI pourrait appuyer Ilyass El Omari, secrétaire général adjoint du Parti Authenticité et modernité, pour remporter la présidence de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, au détriment du candidat de la majorité Saïd Khaïroun», estime Akhbar Al Yaoum.
Idem pour la présidence de la Région de Draâ-Tafilalet, qui aurait, toujours selon Akhbar Al Yaoum, connu un renversement de situation au profit d’un autre candidat de l’opposition, en l’occurrence l’Istiqlalien Mohamed Ansar, au détriment de celui de la majorité, qui n’est autre que l’ex-ministre PJDiste Habib Choubani.
Ce retournement de situation est imputé, là encore, au parti de la Colombe (Rassemblement national des indépendants). «Le même scénario pourrait se produire au niveau de la Région de Casablanca-Settat», estime Akhbar Al Yaoum, faisant état du rangement du candidat RNIste aux côtés du secrétaire général du PAM, Mustapha Bakouri, pour remporter la présidence de la Région la plus peuplée du pays.
Sur ce point, la riposte du PJD, parti au pouvoir arrivé en troisième position lors des régionales du 4 septembre, pourrait être féroce. «Le PJD est majoritaire au niveau de la Région de Casablanca-Settat et il se pourrait qu’il exclue le RNI de la gestion de cette région au cas où ce dernier ne voterait pas en sa faveur».
Reste la seule Région de Rabat-Salé-Kénitra où la majorité peut être sûre de ses chances de remporter la timbale. «Les rivaux d'Abdessamad El Sekkal, candidat de la majorité, ne bénéficient pas d’un grand appui de la part de l’opposition. Omar Bahraoui ne jouit pas du soutien du PAM et moins encore de celui du RNI», explique Akhbar Al Yaoum.
«Le RNI paiera trop cher ses manœuvres pour la présidence des Régions», lance, menaçant et sous couvert de l’anonymat, un membre dirigeant du PJD dans une déclaration à Akhbar Al Yaoum. On ne trahit pas impunément ses «alliés»!