Des électeurs analphabètes, certains peu alphabétisés et même d'autres issus des classes moyennes, n’étaient pas suffisamment sensibilisés pour accomplir correctement l'exercice du droit de vote, le jour du scrutin. C’est le constat dressé par le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 9 septembre.
En fait, soulignent les sources du quotidien, l’opération de vote, qui a démarré mercredi dès l’ouverture des bureaux de vote et s’est poursuivie dans des conditions normales jusqu’à leur fermeture à l’échelle nationale, a été marquée, dans certains bureaux, par des demandes d’aide ou de conseils formulées par des électeurs qui ignoraient comment voter.
Ces électeurs, qui étaient invités à s’exprimer à l’aide de deux bulletins de vote, semblaient perturbés sur les lieux, notamment dans l’isoloir où il s'agissait de cocher deux cases sur chaque bulletin de vote: le premier en couleur pour élire les membres de la Chambre des représentants, et le second en noir et blanc pour désigner ceux des conseils communaux et d’arrondissements, ainsi que les membres des conseils régionaux. Cette confusion a poussé ces électeurs à demander l’aide des responsables des bureaux de vote.
Mais, font savoir les mêmes sources, leur demande a été déclinée pour raison de neutralité et d'impartialité. Dans un bureau de vote du quartier Californie, à Casablanca, une femme a quitté l’isoloir en tenant son bulletin de vote à la main pour demander aux responsables sur place et aux représentants des candidats de lui expliquer comment s'y prendre. Mais, poursuit le quotidien, le responsable du bureau de vote l’a interpellée en lui rappelant l'obligation de passer par l'isoloir afin de garder secret le scrutin.
D’autres cas ont également été signalés dans d’autres bureaux de vote, ajoutent les mêmes sources. Et de faire remarquer que les leaders des différents partis politiques et leurs candidats, qui rencontraient les citoyens et tentaient de les convaincre lors de la campagne électorale, n’auraient pas accordé assez d’importance à la sensibilisation à l’exercice même du vote. Ce qui pourrait se traduire par un nombre élevé de bulletins nuls, dans plusieurs préfectures et provinces.