S'exprimant devant les cadres du PJD, ce samedi 22 mai, le secrétaire général du PJD a consacré une bonne part de son allocution à ses adversaires politiques ainsi qu'aux préparatifs liés aux élections de septembre 2021, alors même que les cadres de son parti étaient réunis à Rabat pour débattre de la cause palestinienne.
Il a tout d'abord dénoncé "toutes les parties qui sont à l'origine de l'adoption du nouveau quotient électoral" destiné, selon lui, à freiner l'avancée de son parti. "Ce quotient est anti-démocratique" puisqu'il créera "une balkanisation du champ politique".
Pour lui, "ceux qui l'ont créé sont ceux-là même qui avaient milité par le passé contre la balkanisation en augmentant le seuil électoral. Aujourd'hui, ces derniers, a-t-il affirmé, se contredisent par rapport à leurs anciennes littératures".
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Mais Saâd-Eddine El Othmani a assuré que le PJD restera "toujours fort". "Notre parti ne craint pas l'opposition. Nous sommes prêts à la rejoindre dès ce dimanche 23 mai", a-t-il lancé à l'adresse du parti (PAM, Ndrl) qui veut, selon lui, faire tomber le gouvernement dans le cadre d'une motion de censure. "Joindre l'opposition ne nous fait pas peur. Le pouvoir n'est pas une fin en soi", a-t-il estimé.
Le plus dur dans ses propos, selon les observateurs, a ensuite été dirigé, sans le citer expressément, contre le Rassemblement national des indépendants (RNI), son allié pourtant au gouvernement. "Nous n'avons pas de fermes, pas de bateaux de pêche, pas de stations d'essence", a conclu le chef du PJD. La campagne électorale est lancée.