Le patron du PJD, Saad-Eddine El Othmani, a appelé les membres du secrétariat provincial de Salé à tourner la page du maire sortant, Jamaâ Moâtassim, et à relever le défi des élections dans la commune de Tabrikt. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 24 août, qu’El Othmani a effectué, samedi dernier, une visite éclair au siège du parti pour inciter ses militants à dépasser ce problème organisationnel qui risque d’infliger au parti des défaites cuisantes aux élections. Il faut rappeler que Jamaâ Moâtassim, le maire actuel de Salé et le directeur du cabinet du chef du gouvernement, a décidé de ne pas se représenter aux élections communales.
Cet homme d’affaires, proche de Benkirane, qui est à son troisième mandat à la tête de ce conseil communal de Salé, a maintenu sa décision bien qu’il ait été coopté et soutenu par la direction du parti. Ce refus catégorique est lié certainement à la situation peu reluisante du PJD dans cette ville et au bilan mitigé du conseil communal dont la gestion a été émaillée par des scandales durant deux mandats.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le PJD risque de payer cher sa gestion catastrophique par un vote sanction des habitants de Salé. Autant dire que Jamaâ Moâtassim a choisi la solution la plus facile et la plus rentable. Il faut rappeler qu’il a hiberné pendant cinq ans dans le cabinet du chef du gouvernement et a abandonné une commune, aussi importante que Salé, à ses adjoints. Ce qui a été à l’origine de plusieurs scandales et de dysfonctionnements dans la gestion du conseil communal.Ce legs explosif des islamistes a poussé d’autres membres à se désister comme le parlementaire et le président de l’arrondissement de Layaada, Larbi Halimi, qui s’est excusé auprès du secrétariat général du PJD. D’autres candidats ont préféré s'inscrire dans les listes d’autres partis politiques pour éviter de payer les pots cassés de la gestion de Moâtassim et ses adjoints. Autant dire que le retrait du maire sortant reflète la situation périlleuse du parti dans cette ville à cause de l’élargissement du fossé entre ceux qui monopolisent la candidature et les bases jeunes qui refusent la logique de la continuité de la rente électorale.