Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit devrait poursuivre, la semaine prochaine, ses concertations avec les partis politiques sur les préparatifs des prochaines échéances électorales. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 26 août, que ces réunions doivent être systématiques afin que les élections 2021 puissent se tenir dans les délais prévus. Autant dire que les acteurs politiques devront trouver un consensus pour que ces scrutins se déroulent dans des conditions appropriées, aussi bien au niveau juridique qu’organisationnel.
Le ministre de l’Intérieur avait déjà rencontré, mi-août, les leaders des partis de l’opposition, en l’occurrence Nizar Baraka (PI), Abdellatif Ouahbi (PAM) et Nabil Benabdellah (PPS). Ces derniers avaient, auparavant, présenté un mémorandum conjoint sur les réformes politiques et électorales qu’ils jugent nécessaires. En revanche, les composantes de la coalition gouvernementale ne sont pas arrivées à accorder leurs violons sur l’élaboration d’un projet de réforme commun. Du coup, chaque parti a présenté au ministre Laftit les amendements et les propositions qu’il estime utiles pour que les élections se passent dans de bonnes conditions. Comme la solidarité gouvernementale n’a pas fonctionné, le ministre de l’Intérieur devra consacrer plus de temps que prévu pour rencontrer individuellement chaque chef de parti.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique que ces concertations avec le ministère de l’Intérieur suscitent de grands débats au sein des partis de la majorité, qui avancent en rangs dispersés. Selon certaines sources, la situation épidémique, au Maroc, prend de plus en plus de place dans les débats internes des composantes de la coalition gouvernementale. Un sujet qui s’est imposé de lui-même après la hausse exponentielle des cas de contamination au coronavirus et le discours royal qui a insisté sur la prévalence de la sécurité des citoyens, avant toute autre considération.
L’idée de la nécessité de reporter les élections est de plus en plus présente au sein de la sphère politique. Une idée que certains partis avaient considérée, mais dont ils ont hésité à faire part de peur d’être accusés de vouloir fuir les confrontations électorales.
En attendant cette rencontre de Laftit avec les partis politiques, l’organisation des élections dans les dates prévues fait aussi débat au sein de l’opinion publique.