Deux figures féminines de premier rang quittent le PAM. Fatima El Hassani, actuelle présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, vient ainsi de claquer la porte du parti. Selon toute vraisemblance, son prochain point de chute serait le RNI. Quant à Milouda Hazib, membre fondateur et ancienne députée PND puis PAM, elle a choisi d’évoluer désormais au sein de l’USFP, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 15 juillet.
Membre du conseil national, Milouda Hazib a envoyé sa démission pour «des raisons personnelles et d’autres objectives» au secrétaire général du parti, Abdellatif Ouahbi, il y a plusieurs semaines. Elle aurait accordé à la direction du PAM un délai d’un mois pour statuer sur sa demande. Passé ce délai, elle se dit en droit de considérer que la démission est acceptée. Un mois s’est justement écoulé depuis, précise Al Akhbar, et l’ancienne parlementaire du PAM est désormais en dehors du parti.
Selon le quotidien, Milouda Hazib, qui est également élue locale à Marrakech, a décidé de quitter le parti à cause d’un profond différend avec le secrétaire général et la présidente du Conseil national, Fatima-Zahra Mansouri. Elle leur reproche, au même titre d’ailleurs que certains parlementaires du parti, «leur manière de gérer les accréditations électorales». A la direction du PAM, on reproche aussi d’agir de manière autoritaire sans concertation avec les instances du parti. C’est ainsi que la direction compte présenter, dans plusieurs régions, des candidats qui n’ont rien à voir avec le parti. Pire encore, certains de ces futurs candidats l’ont même combattu pendant des années», relève le quotidien.
Bref, poursuit Al Akhbar, Milouda Hazib, qui est en froid avec la nouvelle direction du parti depuis le quatrième congrès, n’a, semble-t-il, pas été accueillie à bras ouverts par les militants de l’USFP, sa nouvelle formation d’adoption. «Au sein du parti socialiste, on s’étonne que le premier secrétaire, Driss Lachguar, ait décidé de recueillir une ancienne députée qui n’a pour ainsi dire plus rien à donner, ni au parti ni à sa région», rapporte le journal, citant des sources de l’USFP.
D’après Al Akhbar, la présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima se trouve, elle aussi, dans une situation similaire. Bien que son ralliement au RNI n’ait pas encore été officialisé, elle aurait été aperçue dernièrement, lors d’une réunion, en compagnie des membres de la direction du parti. Elle est également en désaccord avec le secrétaire général et la présidente du Conseil national du PAM à cause justement d’une question d’accréditation. Fatima El Hassani voulait, en effet, se présenter sur la liste régionale des femmes pour les élections législatives du 8 septembre, mais la direction du parti n’a pas donné sa validation. Elle a donc décidé de claquer la porte et s’en est allée tenter sa chance aux élections parlementaires sous les couleurs du RNI.