Les femmes du PJD partent à l’assaut des salons feutrés de l’élite des villes de Casablanca, Rabat et Marrakech dans ce qui semble être la nouvelle stratégie du parti du chef du gouvernement pour préparer la prochaine échéance législative de 2021.
Selon Assabah, les épouses de leaders pjdistes enchaînent l’organisation de rencontres dans les quartiers huppés des principales villes du royaume, dans une tentative d’accéder aux salons rassemblant les élites de la société. Objectif: les convaincre de renoncer au «boycott» des urnes et en faire ainsi de nouveaux sympathisants dont le parti de la Lampe pourra s’armer lors des prochaines éléctions.
Comme le fait remarquer le journal, cette nouvelle stratégie s’inscrit en contradiction avec l’approche connue jusque-là du PJD pour gagner les élections, puisqu’il s’appuyait principalement sur sa base électorale dans les quartiers populaires. Selon les sources du quotidien, ces rencontres se tiennent souvent loin des autorités, les pjdistes profitant d'occasions sociales pour se réunir avec l’élite. Au début, ces réunions prenaient une tournure religieuse, avant de devenir l'occasion pour les partisanes du PJD de faire leur «prêche politique».
Les mêmes sources confient que le PJD organise ce genre de rencontre dans les villes où il détient le plus d’arrondissements, ce qui est une preuve de la volonté du parti «islamiste» de se positionner sur les prochaines élections et tenter d’y réaliser des résultats sans appel. D’ailleurs, cela coïnciderait avec de récentes déclarations du secrétaire général du parti et actuel chef du gouvernement qui avait avoué que le défi pour lui était de mobiliser l’électorat féminin et les partisanes du PJD en vue des élections de 2021.
Face à cette situation, écrit Assabah, les autorités de tutelle ont réagi en renforçant le contrôle sur les rencontres organisées par les partisanes du parti de la Lampe, en imposant notamment la nécessité de disposer d’une autorisation préalable pour être habilité à les organiser.