Des sources autorisées indiquent que certains partis politiques cherchent à consolider leurs positions, à Casablanca, en organisant plusieurs rencontres de leurs organes de jeunesse au cours des prochains mois. Ces manifestations sont prévues pour le début de l’année 2020 en guise de préparatifs pour les échéances de l’année 2021, considérée comme une étape importante pour les élections municipales. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 19 novembre, que des militants de certains partis ont, ces dernières semaines, intensifié leur présence dans les arrondissements de la capitale. Car les élections de 2021 sont considérées, par certains partis, comme l’occasion d’un meilleur positionnement dans le conseil de la plus grande ville du Maroc. Une mairie qui a été conquise par le PJD lors des dernières élections communales.
Même si la gestion de la ville s’embourbe dans des problèmes insolubles, le maire islamiste Abdelaziz El Omari semble s’accrocher à son siège et compte rempiler pour la prochaine mandature. Le maire ne cesse, en effet, de faire des sorties médiatiques pour annoncer la réalisation de projets structurants. Mais, étant donné la colère exprimée, chaque jour, par les Casablancais sur la gestion désastreuse des secteurs du transport urbain et du ramassage des ordures, sa tâche ne sera pas de tout repos. Mais El Omari n’en démord point, puisque certaines sources indiquent qu’il compte démissionner de son poste de vice-président de la Chambre des représentants pour se consacrer à la gestion de la mairie de Casablanca.
Cependant, face à un bilan négatif et à la rude concurrence des autres partis, El Omari aura du mal à rempiler même si son parti, le PJD, essaye de manœuvrer pour conserver sa popularité dans la capitale économique du Maroc. De toute manière, le PJD aura en face de lui un parti qui ne veut rien lâcher depuis que son actuel président, Aziz Akhannouch, a pris les commandes du RNI. Mêmes s’ils sont tous les deux membres de la majorité gouvernementale, le RNI et le PJD se détestent mutuellement. Akhannouch, fort de sa réputation et de son aura, ne cesse de gagner des points sur le chef du gouvernement et chef du parti islamiste. D’autant que le président du RNI affiche de grandes ambitions en visant la présidence du gouvernement lors des prochaines élections. Pour ce faire, il a lancé l’initiative «100 jours, 100 villes» qui consiste à s’enquérir des préoccupations des citoyens de chaque ville, en vue d’apporter une solution globale à ces problématiques. Une campagne qui a commencé, comme par hasard, par la région de Casablanca où plus de 4.500 militants se sont réunis à Mohammedia pour discuter des projets à venir. L’Istiqlal n’est pas en reste dans la conquête de la ville de Casablanca. Le recrutement de Driss Benhima, ex-ministre et surtout ex-wali de Casablanca, conjugué à d’autres manifestations du parti, démontre que l’Istiqlal garde toujours la même passion pour la gestion de la capitale économique. Le PAM, qui dirige le conseil de la région de Casablanca, est tout aussi intéressé par la gestion de la mairie de la ville, même si le parti a beaucoup perdu de son aura. Les luttes intestines au sein du parti l’ont affaibli, et beaucoup d’observateurs prédisent sa chute lors des prochaines élections.