Les «Tazkiates» sont finalement venues à bout de l’unité de la Gauche. Le rêve d’intégration des trois composantes de la FGD, soit le PSU, le PADS et le CNI, s'est brisé sur la dure réalité des fameuses accréditations électorales. Décidément, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 1er juillet, le choix des candidats pour les échéances du 8 septembre ont fait partir en éclats le projet de fusion de ces trois formations de gauche.
Ainsi, explique le quotidien, la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, a décidé d’aller seule aux élections, rompant, de ce fait tout attache avec ses deux autres partenaires. En d’autres termes, souligne le quotidien, les candidats du PSU vont se présenter sous les couleurs de leur formation et non, comme par le passé, en tant que candidats de la FGD. D’après le quotidien, cette décision de la secrétaire générale du PSU, qui a été entérinée par le bureau politique du parti et communiquée aux services du ministère de l’Intérieur, risque de rendre inaccessible le siège de la liste régionale réservée aux femmes qui, avec le changement du quotient électoral, était pourtant à la portée de la FGD.
C’est justement, insinue le quotidien, sinon la principale, du moins l’une des raisons de cette décision. Nabila Mounib, relève le quotidien, considère que la seule manière de remporter un siège parlementaire aux législatives du 8 septembre, c’est de se présenter en tant que tête de liste régionale à Casablanca-Settat. C’est, d’après le quotidien, ce qu’elle a d’ailleurs l'intention de faire. Cela a eu pour conséquence d’aggraver la situation de crise que vivait déjà cette fédération en devenir. Les deux autres formations partenaires avaient, en effet, pour projet de présenter un autre nom en tant que mandataire de la liste des femmes dans cette région.
Cela dit, relève le quotidien, en dépit du fait que la décision du PSU de défaire ses liens avec les deux autres partis de la FGD ait été approuvée par le bureau politique, elle n’a pas été prise à l’unanimité. Loin de là. Une grande partie des membres de l’instance exécutive du PSU, assure le quotidien, reste toujours favorable non seulement à la Fédération, mais surtout à l’accélération du processus d’intégration de ses trois composantes. Là non plus, il ne s’agit pas d’une tendance majoritaire, puisqu’un courant au sein du parti estime que le PSU a payé le prix fort pour faire aboutir ce rêve de l’unité de la gauche. Des trois formations de la FGD, le PSU serait le grand perdant dans ce processus.
De toutes les manières, relève le quotidien, dans les conditions actuelles, cette union n’aurait certainement pas survécu plus longtemps. Depuis quelque temps déjà, des idées et des positions politiques diamétralement opposées ont été défendues par les uns et les autres au sein de la FGD. Des syndicalistes membres de la fédération auraient également laissé de côté le principe de l’union au moment du renouvellement des instances de leur syndicat. Pour ce qui est de la candidature de la secrétaire générale du PSU, note le quotidien citant cette tendance unioniste du PSU, cette dernière ne fait qu’appliquer une décision émanant du bureau politique.