Des sources proches de la direction du PPS indiquent que le secrétaire général du parti, Nabil Benabdallah, a finalement renoncé à se présenter aux élections législatives à Rabat. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 5 août, que le parti va s’efforcer de lancer une nouvelle dynamique à même de redorer le blason d’une vie politique devenue on ne peut plus terne. Pour ce faire, le PPS aspire à des élections transparentes qui déboucheront sur un gouvernement fort, cohérent et mobilisé autour d’une politique réformiste des plus profondes.
Encore faut-il, estiment les dirigeants du parti, que ce gouvernement soit capable d’exercer la totalité de ses prérogatives constitutionnelles, tout en consolidant la pratique démocratique et en élargissant les espaces des libertés et des droits de l’Homme. Le PPS cherche ainsi à surmonter la débâcle des législatives de 2016 et ambitionne d’occuper une position avancée en remportant 35 sièges parlementaires. Une position qui lui permettra de négocier sa participation au gouvernement avec le parti qui obtiendra la première place.
Le quotidien Assabah rapporte que, pour atteindre cet objectif, les camarades de Nabil Benabdellah comptent couvrir toutes les circonscriptions lors des législatives, en faisant appel à leurs cadres militants, à des compétences et notables venant d’autres horizons. Le parti va de même assurer une couverture totale des élections régionales, tout en garantissant un nombre de candidatures atteignant 60% dans les élections communales.
A l’instar d’autres partis, le PPS a, lui aussi, souffert du phénomène de la transhumance avec l’exode de plusieurs de ses dirigeants et cadres dont, notamment, le membre du bureau politique Ahmed El Ghazoui et certains membres du conseil national, dont les frères Zemzami. Ce qui n’a pas empêché le parti de mettre en avant des militants méritants comme Fatima Zahra Barassat et Aicha Lablaq comme figures féminines, ainsi qu’Ismail Hamraoui et Younes Serraj chez les jeunes.