Le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, qui va se présenter pour la première fois dans la circonscription de Larache, a indiqué qu’il ne nourrissait pas l’ambition de diriger le gouvernement après les législatives de 2021. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 5 mai, que Baraka rejoint ainsi le patron du PAM, Abdellatif Ouahbi, qui avait déclaré que son parti n’occuperait pas la première place dans les prochaines élections législatives. Du coup, la course vers la présidence du gouvernement reste limitée au PJD et au RNI, avec un léger avantage pour ce dernier, si l’on en croit les prévisions de certains observateurs politiques. Baraka, qui serait candidat à la présidence de la Chambre des représentants, souhaite que son parti retrouve sa véritable place sur l’échiquier politique après cette étape électorale.
Le patron de l’Istiqlal, qui intervenait lundi au sein de la Fondation Fkih Tetouani, a nié la rumeur selon laquelle son parti aurait conclu une alliance politique avec le PAM et le PPS. Il s’agit, poursuit-il, d’une simple coordination entre les trois partis, entamée au sein du Parlement. Baraka estime, par ailleurs, que l’adoption par le Parlement du nouveau quotient électoral validé par la Cour constitutionnelle produira un équilibre sur la scène politique. Une formule, enchaîne-t-il, qui pourrait déboucher sur un gouvernement composé de trois partis seulement. Une formation, estime Baraka, qui serait plus cohérente que l’équipe dirigeante actuelle, dont les membres ne cessent d’échanger accusations et insultes.
Le quotidien Assabah rapporte que le patron de l’Istiqlal a indiqué, non sans ironie, que le gouvernement d’El Othmani avait donné l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire en matière de gouvernance. Et Baraka d’enchaîner en affirmant: «Nous constatons que chaque membre du gouvernement vit dans sa bulle, que les ministres se disputent entre eux et qu’un groupe parlementaire de la majorité s’oppose aux projets de loi proposés par le gouvernement où siège son parti». Sur le plan interne, Nizar Baraka a minimisé la domination du magnat sahraoui Hamdi Ould Rachid sur les organes du parti, non seulement dans les provinces du Sud mais aussi au niveau national.
Autant dire, poursuit-il, qu’il n’existe pas de courants au sein du parti, si ce n’est dans l’imaginaire de Hamid Chabat qui avait évoqué ce sujet lors du congrès du parti. Et, comme pour alimenter davantage la guerre froide avec l’ancien secrétaire général de l’Istiqlal, Baraka indique que le parti n’a pas encore tranché sur le nom du candidat dans la circonscription de Fès. Ce qui sème le doute sur la candidature de Hamid Chabat, sachant que ce dernier avait déclaré qu’il ne désirait pas se présenter aux élections législatives et qu'il se contenterait des élections communales.