Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du mercredi 1er septembre, le ministère des Habous et des affaires religieuses aurait suspendu trois éléments du MUR qui ont profité de leurs fonctions au sein des moquées de Lalla Maïmouna (province de Kénitra) pour appeler les fidèles à voter pour les candidats islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD).
Selon le quotidien arabophone, le ministère des Habous aurait reçu un rapport très détaillé expliquant les agissements politiques d’un imam et deux muezzins qui ont utilisé des mosquées de la région de Kénitra pour faire ouvertement campagne en faveur d'au moins un candidat du PJD. Ces actes violent la récente circulaire du ministère qui avait appelé tous ses fonctionnaires au sein de toutes les mosquées du Royaume à opter pour la neutralité vis-à-vis des élections et à ne pas faire campagne en faveur de tel ou tel candidat, afin de garantir la transparence des élections.
Ces suspensions ont relativement mis un frein aux implications des imams du MUR dans leur campagne en faveur des candidats du PJD, mais certains d’entre eux continuent, par des voies détournées, à faire campagne pour les candidats du parti islamiste. Certains d’entre eux ont même indirectement soutenu le PJD en démentant, lors du prêche de vendredi dernier à Kénitra, toute implication dans des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et qui s’en prennent à Aziz Rebbah. Une façon de faire campagne au profit du ministre PJDiste et maire de Kénitra, en réaffirmant ainsi qu’ils le soutiennent toujours.
Pour Al Akhbar, les mosquées n’appartiennent à aucun parti ou courant politique et doivent rester un lieu où se pratiquent les rites religieux, loin de la politique et des empoignades qui vont avec..
