Le groupe parlementaire de la CDT a appelé à interdire la candidature aux élections à toutes les personnes qui ont été sanctionnées par la Cour des comptes. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 17 mars, que les parlementaires de la CDT ont présenté un projet d’amendement qui prévoit l’inéligibilité des élus ayant des «antécédents disciplinaires» auprès de la Cour des comptes. Les syndicalistes soulignent que cet amendement entre dans le cadre de la lutte contre la corruption, de la consolidation de l’Etat de droit, de la reddition des comptes et de l’abandon de la politique de l’impunité.
Le texte de l’amendement indique qu’«il est inconcevable qu’une personne qui a été sanctionnée par la Cour des comptes pendant l’exercice de sa responsabilité dans la gestion publique puisse se représenter aux élections». Il faut rappeler que plusieurs associations des droits de l'Homme avaient appelé les partis politiques à assumer leur responsabilité en luttant contre toutes les formes de corruption et en ne cautionnant aucune personne sur laquelle planerait des suspicions.
Le quotidien Al Massae ajoute que ces associations avaient demandé aux partis politiques de respecter les règles du code éthique et juridique visant à immuniser la scène politique contre les pratiques déloyales. Cet appel avait coïncidé avec la fièvre des transhumances politiques qui avait saisi plusieurs partis politiques. Certaines formations avaient, en effet, parrainé des figures qui ont fait l’objet de rapports accablants publiés par l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur.
D’autres politiques ont été impliqués dans la corruption électorale ou ont eu des démêlées avec la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Les amendements présentés par la CDT visent, en outre, à interdire toute candidature aux élections à des individus qui ont suivi des entraînements militaires ou effectué le service militaire sous la bannière d’un pays étranger ou d’une organisation terroriste.