Dans son édition de ce weekend (22-23 août), le quotidien Assabah souligne que la procédure de référé engagée dans plusieurs tribunaux du royaume n’a pas été du goût de certains anciens présidents de communes condamnés à des peines d’emprisonnement pour des affaires de détournement de fonds ou de corruption. Cette procédure a empêché ces responsables, ayant déjà purgé leur peine, de se porter candidats pour les élections communales et régionales du 4 septembre prochain, écrit la publication.
Dans ce sillage, le tribunal de première instance de Khemisset a rejeté, début de semaine, le pourvoi en cassation intenté par Mohamed Belamkidem, ex-président de la commune rurale d’Oulmès, qui a déjà fait quatre ans de prison à Salé pour malversation, dilapidation de deniers publics et falsification de documents administratifs, croit savoir Assabah.
A Sidi Slimane, la cour de première instance a rejeté elle aussi le pourvoi en cassation introduit par Mohamd Lahssaini, tête de liste du parti de l’Istiqlal et ancien président du Conseil de Sidi Yahya Gharb. Cet ex-responsable a passé deux ans derrière les barreaux à Salé pour corruption.
Face à cette décision, Lahssaini, toujours conseiller parlementaire, a déposé la candidature de son fils aîné pour le scrutin communal et régional, rapporte le journal, ajoutant que la candidature de Lahssaini a été à l’origine de la démission de cinq membres du parti à Sidi Yahya qui ont exprimé leur refus de cette candidature controversée.
En revanche, le tribunal administratif de Meknès a autorisé un ex-prisonnier, ayant déjà purgé une peine d’emprisonnement pour chèque sans provision, de se porter candidat à la commune de Moulay Bouazaa relevant de la province de Khenifra. Mais, selon le quotidien, le dossier de ce candidat a été transmis par Benkirane à son ministre de la Justice, Mustapha Ramid.