Hamid Chabat serait-il en train de s'imaginer des alliés partout depuis qu’il a changé de cap en se démarquant des positions des partis de l’opposition? Elections législatives du 7 octobre obligent, il a récemment déclaré que le PAM le soutenait pour relever le seuil électoral à 10% au lieu des 6% en vigueur depuis le scrutin du 25 novembre 2011.
Or, à en croire le journal Al Massae dans sa livraison de ce lundi 22 février, le PAM garde ses distances et évite de s’impliquer dans une entreprise à ce point périlleuse pour la scène politique nationale.Et, selon le quotidien, c’est Nabil Benabdellah, S.G du PPS (Parti du Progrès et du socialisme), qui a révélé, samedi, lors d’un forum thématique de son parti, que le PAM n’avait jamais exprimé son appui à l’initiative du patron de l’Istiqlal.
Al Massae, qui cite Nabil Benabdellah, affirme ainsi que, lors de la première rencontre des partis politiques avec le chef du gouvernement et en présence du ministre de l’Intérieur, Ilyas El Omari n’a à aucun moment exprimé la volonté de son parti (PAM) de voir le seuil électoral passer de 6 à 10%.
Qu’est-ce que le seuil électoral? Le seuil électoral est le pourcentage de voix que doit arracher un parti politique au niveau local ou au niveau national pour être éligible au partage des sièges. Aussi, si le seuil est fixé à 10%, toute liste qui n’atteint pas ce seuil est éliminée d’office et n'obtient aucun siège.
Lors des élections législatives de novembre 2011, seuls trois partis (PJD, PAM et PI) ont réussi à atteindre les 10% de seuil électoral. Imposer le même seuil pour le scrutin législatif du 7 octobre reviendrait à forcer une bipolarité (ou tripolarité) partisane au détriment de quelque trente autres formations politiques.