Un communiqué annonce que les tribunaux financiers relevant des Cours des comptes régionales de Casablanca, de Settat, de Fès, de Marrakech, d'Oujda, de Tanger et d'Agadir ont entamé l'audit de vérification des dépenses en demandant aux candidats d'appuyer leurs déclarations de factures. Ce contrôle, écrit Al Khabar dans sa version de ce vendredi 18 septembre, concerne les candidats aux élections communales et régionales du 4 septembre ainsi que ceux à la présidence des régions et des conseils municipaux. Driss Jettou va passer au peigne fin les dépenses pour les périodes "allant de 30 jours avant les scrutins à 15 jours après les élections", précise le journal. Et la déclaration des dépenses est obligatoire.
Le code électoral prévoit en effet des plafonds de dépenses. Un candidat au renouvellement de la Chambre des conseillers a droit, pour sa campagne électorale, à des dépenses maximales de 300.000 dirhams, tandis qu’un candidat à la présidence des régions a droit à 150.000 dirhams et que le plafond réservé au candidat à l'élection des conseils municipaux s'élève à 60.000 dirhams. Quant au candidat aux communales, le code électoral lui a consacré une enveloppe ne dépassant pas les 50.000 dirhams.
Il faut noter que l'Etat a accordé aux partis politiques et aux syndicats un soutien financier global de 300 millions de dirhams. Mais l'électeur et la Cour des comptes ne sont pas dupes. De nombreux candidats sont allés au-delà des plafonds qui leur avaient été fixés pour financer leur campagne électorale. Al Akhbar ne précise cependant pas les sanctions prévues par la loi en cas de fausse déclaration à la Cour des comptes. La justice restera-t-elle silencieuse face aux nombreux candidats accusés d'avoir dépensé des sommes faramineuses, qui se chiffrent à des millions de dirhams, pour "avoir acheté" les voix d'électeurs irresponsables?