Plusieurs candidats aux prochains scrutins communal et régional ont annoncé la mise en place d’une récompense pécuniaire, dont le montant pourrait atteindre 30.000 dirhams, pour chaque citoyen participant à la dénonciation d’actes d’achats de voix. Certains candidats ont même promis des récompenses plus importantes encore en cas d’apport de preuves matérielles susceptibles d’être présentées à la justice, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 04 août.
Par ces initiatives, certains candidats espèrent traîner les candidats véreux en justice. Mais la tâche s’annonce ardue tant les circuits d’argent sale restent complexes à cerner. D’autant que plusieurs corrupteurs utilisent des intermédiaires pour les aider à acheter le plus de voix possibles.
La volonté de combattre la corruption pendant les élections intervient alors que le phénomène de transhumance politique bat son plein, à quelques semaines du scrutin. Un climat peu propice au déroulement des élections dans les conditions voulues de transparence. Le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad avait d’ailleurs récemment, en compagnie du ministre de la Justice et des libertés Mustapha Ramid, mis en garde les représentants de l’autorité contre l’ingérence dans la compétition électorale.