Après chaque scrutin vient le temps des recours pour faire annuler l’élection d’élus et invalider leur mandat. Cela vient de se passer à Casablanca. L’élection du président nouvellement élu de la Chambre de commerce (CCIS) de la région de Casablanca-Settat a été invalidée par le tribunal administratif, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du jeudi 30 septembre. Le tribunal reproche au président élu d’avoir eu recours à des «manœuvres dolosives» lors de l’opération de son élection, selon la même source.
Concrètement, l’élection de l’istiqlalien Hassan Berkani et du nouveau bureau de la CCIS ont été annulés en raison d’un vice de forme. En effet, les nouvelles instances dirigeantes ont été élues non pas à la majorité absolue des membres, mais à la majorité des présents lors de la session élective, précise le quotidien. Le recours en annulation a été présenté par le PAM et le PJD. Hassan Berkani a été élu, le 16 août, à l’issue d’un blocage face à l’ancien président, Yassir Adel de l’UC, rappelle Al Ahdath Al Maghrebia.
Selon le quotidien, le nouveau président de la CCIS avait déjà présidé, avant ce mandat, la Chambre au nom du PAM. Sa réélection à la tête de la Chambre s’est passée dans une atmosphère très tendue. Ses détracteurs, qui avaient formé une alliance de plusieurs partis, ont tenté de bloquer cette élection en raison, avançaient-ils, du non-respect des mesures de sécurité sanitaire, notamment la distanciation sociale.
L’alliance constituée autour du nouveau président était sur le point de se disloquer. La situation n’a pu être débloquée et l’élection du président du bureau n’a pu être reprise qu’après une entente entre les responsables régionaux du RNI et de l’Istiqlal qui ont pu trouver un terrain d’entente avec les autres composantes de la Chambre.
Par ailleurs, poursuit le quotidien, le même tribunal administratif de Casablanca a également invalidé l’élection du président de la Chambre d’artisanat de la région de Beni Mellal-Khénifra. Mohamed Akkaoui, du Rassemblement national des Indépendants, qui avait été reconduit, le 16 août, à la tête de la chambre d'artisanat de la région pour un deuxième mandat.
Quelques semaines plus tard, son élection a été annulée par la justice. Une décision qui intervient suite à un recours présenté par Mohamed Falahi, son concurrent et membre SAP de la Chambre. Dans son argumentaire, ce dernier a avancé que le président élu ne dispose pas du niveau d’instruction requis pour accéder à ce poste, à savoir le certificat d'études primaires.