A en croire le quotidien Al Akhbar dans sa livraison de ce lundi 3 novembre, «le gouvernement a, à la surprise générale, accepté la discussion de la proposition des partis de l’opposition avant de la soumettre au vote en Commission». Citant des sources gouvernementales, le journal fait savoir que le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, a «changé sa position concernant la proposition de loi suite à sa réunion, la semaine dernière, avec les leaders de l’opposition».
Le journal précise que le mardi 4 novembre serait le dernier délai pour soumettre les amendements relatifs à la proposition de loi sur la création d’une instance nationale pour l’observation des élections. Et d’ajouter que la décision « surprenante » du gouvernement d’accepter de discuter et de voter cette proposition a «suscité l’étonnement des partis de la majorité, qui ont exprimé leur rejet d’une reprogrammation de la proposition» dans l’agenda de la commission.
Le groupe parlementaire de la Justice et du Développement, quant à lui, annonce son intention de boycotter les travaux de la commission de l’Intérieur qui seront consacrés à la discussion et à l’approbation de la proposition de loi, arguant que l’acceptation de la discussion de ce texte porte un «coup dur à la mission de supervision de l’opération électorale confiée au Chef de gouvernement».
L’opposition marque un point
L’opposition, quant à elle, «veut marquer des points». Elle sait pertinemment que cette proposition ne peut être adoptée en commission ou en séance plénière, à défaut du nombre de voix nécessaires pour faire passer le texte, avance le journal. Son objectif est de révéler au grand jour le rejet catégorique du groupe Justice et développement de la proposition de création d’une instance indépendante de supervision des élections.
A rappeler que les députés de l'opposition s'étaient retirés des travaux de la commission de l'Intérieur en signe de protestation contre son refus de délibérer de leur proposition relative à la création de cette instance. En se rattrapant à mi-chemin, le gouvernement a accepté de reconsidérer sa position au sujet d’un mécanisme de garantie de la crédibilité et de la transparence des élections. Mettre fin aux feuilletons de falsification des élections et partant consacrer la confiance en l'opération électorale est un processus de longue haleine qui doit rallier les deux camps.