Elections: Nizar Baraka appelle à la réforme du mode de scrutin

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Revue de presseKiosque360. Le mode de scrutin suivi lors des élections législatives ne favorise pas la mise en place d’une institution législative représentative de la société. Ainsi, la classe moyenne n’y figure pas. Des voix s’élèvent donc pour réformer ce mécanisme électoral.

Le 02/05/2018 à 21h01

Le mode de scrutin suivi lors des élections au Maroc est remis en cause. «Il est grand temps d’évaluer ce mécanisme pour permettre la mise en œuvre d’un véritable exercice de la démocratie», a ainsi déclaré le secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka. «Ce mode de scrutin ne permet pas à la classe moyenne d’être représentée au sein de l’institution législative», a-t-il ajouté en soulignant qu'il était temps «de réfléchir au changement de ce mode de scrutin».

Dans une déclaration au quotidien Al Ahdath qui rapporte ses propos dans son édition de ce jeudi 3 mai, le patron de l’Istiqlal a également appelé «à revoir la loi sur les partis en vue de renforcer leur rôle d’encadrement et de sensibilisation des citoyennes et des citoyens». A ce propos, le quotidien rappelle que le parti de l’Istiqlal avait déjà soulevé cette question et demandé la réforme de la loi sur les partis et le code électoral.

L’appel de Nizar Baraka s’inscrit dans la logique de celui lancé par l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui avait déjà appelé à cette réforme par la voix de son premier secrétaire, Driss Lachgar. D’ailleurs, les deux partis avaient critiqué ce mode de scrutin bien avant les élections législatives de 2016. Ce système, avaient fait remarquer les deux formations politiques, permet à six partis politiques de se partager l’ensemble des sièges du Parlement avec, de surcroît, une grande différence dans la représentation de chaque formation politique. Ainsi, un parti politique pourrait rafler un nombre de sièges que ne pourrait obtenir un ensemble de partis. C’est le cas du parti de la Justice et du développement (PJD), relève le quotidien.

Ce mode de scrutin suscite la crainte des partis politique dans la mesure où il assure au «plus fort» un positionnement remarquable dans le paysage politique national, alors que d’autres n’arrivent pas à former un groupe parlementaire à la Chambre des représentants. La question du pluralisme est ainsi mise à mal.

Par Mohamed Younsi
Le 02/05/2018 à 21h01