Le PAM a affirmé lundi avoir déposé "135 plaintes liées à des irrégularités" constatées lors de l'élection des membres des chambres professionnelles tenue vendredi. Pourtant le parti du tracteur a remporté haut la main ce scrutin avec 406 élus, soit plus de 18% du total des sièges.
Le PAM a par ailleurs révélé, lors d'une conférence de presse, avoir débloqué 30 millions de dirhams pour financer une partie de sa compagne électorale. Le numéro un du PAM, Mustapha Bakkoury et son adjoint Ilyass Omari, ont appelé -lors d'une conférence à Rabat où ils ont inauguré le PC électoral du parti- tout ceux qui émettent dès maintenant des doutes sur la sincérité des prochaines élections à porter plainte devant la justice et "ne pas se contenter de "déclarations vagues et irresponsables". Les deux dirigeants répondaient ainsi aux critiques émises par des responsables de l'USFP et de l'Istiqlal.
Les deux dirigeants ont assuré également que leur parti reconnaitra les résultats du prochain scrutin quel que soit son issue. "Même si on perd, nous reconnaitrons ces résultats. L'essentiel c'est que la démocratie gagne. Un cas d'échec enrichira notre expérience", a déclaré le numéro deux du PAM.
Ilyas Omari est revenu sur son bras de fer avec Abdelillah Benkirane, le chef du PJD et du gouvernement reprochant à ce dernier de se figer sur sa personne en soulevant à chaque fois les accusations de Chabat liées à une prétendue affaire de drogue. "Les accusations de Chabat remontent à 2012 quand l'Istiqlal était membre du gouvernement. Mustapha Ramid, ministre de la Justice et responsable du parquet n'a pas déclenché une enquête au sujet de ces accusations. Pourquoi le chef du gouvernement veut-il que je le fasse à la place de Ramid", a martelé Ilyas El Omari.
Bakkoury et El Omari se sont arrêté longuement sur les «nobles objectifs» qui ont conduit à la création du PAM en 2009. «Fouad Ali el Himma est un homme honnête, compétent qui a contribué à un moment donné. Maintenant, il s'est retiré de la vie du parti, nous respectons son choix», a ajouté Ilyass El Omari insistant sur le fait que sa formation est partie intégrante du paysage politique, "qu'on le veuille ou pas". Mustapha Bakkoury a conclu sur un ton sévère en affirmant: «il y en a marre" de continuer à essuyer ce genre d'attaque».