Emmanuel Macron, douzième président de la Ve République, entame ce lundi 28 octobre, au Maroc, une visite d’État qui suscite un grand intérêt médiatique et politique, et qui intervient dans une conjoncture nationale, régionale et internationale particulière, écrit Assabah dans son éditorial à paraître ce lundi .
Il s’agit d’un grand événement, de par son importante dimension politique et régionale. Ce qui en fait un événement très suivi, aussi bien par les amis du Maroc que par ses adversaires, étant donné le poids de la France, aussi bien au sein de l’UE, qu’en tant que puissance économique et militaire mondiale, que de de sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, affirme l’éditorialiste.
La visite du président Macron, qui sera accompagné d’une délégation importante de membres de son gouvernement, de responsables d’administrations, d’homme d’affaires et de personnalités de l’élite intellectuelle et médiatique française, intervient à un timing très important pour tous les Marocains, au moment où la première cause nationale entame un tournant décisif, aussi bien sur le plan politique que sur le plan international, ainsi que sur le terrain.
«Le grand intérêt de cette visite, c’est qu’elle intervient également trois semaines après les deux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne», indique l’éditorialiste.
Pour cela, et pour d’autres raisons, «on peut avancer sans hésitation que la visite d’État de trois jours du président Macron dans notre pays est une visite historique, et qu’il y aura un avant et un après cette visite», affirme-t-il.
De son côté, Al Akhbar évoque «les enjeux de la visite de Macron», dans l’éditorial de son édition de ce même lundi.
Parmi les moments forts de cette visite d’État, le discours que le président français va prononcer devant le Parlement, explique l’éditorialiste. C’est une étape fort significative, en raison de la symbolique de cette institution représentative, d’autant qu’il est fort probable qu’Emmanuel Macron réitère, à cette occasion, la position française sur la question du Sahara.
Cette visite, indique l’éditorialiste, «reflète la profondeur des relations entre les deux pays», «un partenariat solide et enraciné», ce qui fait dire à Al Ahdath Al Maghribia, qui consacre également son édito de ce lundi à cet événement, qu’il y a des «amitiés qui ne vieillissent pas», et celle marocco-française en est un exemple.
Pour étayer son propos, l’éditorialiste avance un adage populaire, selon lequel «les bons comptes font de bons amis», arguant du fait que le Royaume du Maroc est l’un des «rares pays qui valorise le plus les vraies amitiés, et fait tout pour les préserver».
C’est pour cela, souligne l’éditorialiste, que le Royaume du Maroc a toujours tenu «à s’adresser à ses amis en toute franchise, sans jamais avoir peur de leur dire toute la vérité».
Ainsi, après être passée par des zones de turbulences, l’amitié marocco-française a repris son cours normal; c’est sans doute aussi pour cela que «c’est une amitié qui ne vieillit pas», affirme l’éditorialiste.
«La France, avec sa civilisation historique, a su comprendre le message du Maroc. Elle a réagi à la main tendue, en la serrant fortement. Et c’est ainsi que le Royaume, millénaire, et la République, ont entrepris d’entamer à nouveau la construction de leur avenir commun», soutient-il.